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La présidence Tebboune ou le 5e mandat sans Bouteflika !

COMMENTAIRE

La présidence Tebboune ou le 5e mandat sans Bouteflika !

Tebboune s’est pourtant engagé publiquement à rompre avec les anciennes pratiques qui ont incité les Algériens à sortir manifester en millions dans les rues. Mais ce n’était que pure démagogie. Un discours pour faire bonne figure. Le président Tebboune s’avère incapable d’opérer le moindre changement. Bien au contraire.

L’ex-premier ministre de Bouteflika s’avère un brave disciple. Abdelmadjid Tebboune l’avait promis à une autre époque : j’appliquerai le programme de Bouteflika, jurait-il lors de son éphémère passage au Premier ministère. Il est en train de le faire avec tout ce clan pourtant honni par le peuple. Bouteflika voulait le gaz de schiste ? Eh bien Tebboune ne réalisera.

Les anciens affidés de Bouteflika oubliés ? Tebboune leur offre la lumière. Le remaniement opéré dans le corps des walis en est la meilleure illustration. Au grand dam des millions de manifestants qui dénoncent depuis 11 mois la prédation du clan Bouteflika, Tebboune les remet en selle. Des postes de walis sont réservés aux plus proches de l’ancien clan au pouvoir, voire même au profit de l’entourage de quelques politiques. A l’image du grand frère Mermouri qui a été désigné à la tête de la wilaya de Tlemcen.

C’est avec un scénario pratiquement identique à celui des temps de malversation, que l’actuel  président s’est adjugé de la ruse de son prédécesseur, en conservant ainsi, des walis longtemps impliqués dans la fraude électorale mais aussi en convertissant des anciens ministres résidus au statut de walis, à l’instar du nouveau wali d’Alger, Youcef Cherfa, qui n’est autre qu’un ex-ministre de Bouteflika. 

Additivement à la composante de son nouveau gouvernement, Abdelmadjid Tebboune n’est donc pas prêt à abandonner la piste du 5e mandat. Contre toute attente il est allé jusqu’à offrir aux anciennes figures  contestées des postes de premier plan. A l’image de, Ferroukhi, Raouya et bien évidemment, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, (qui ne jurait que par Bouteflika) en attendant la récompense d’autres, aux postes de consuls et d’ambassadeurs d’Algérie à l’étranger. Car il reste encore des places à pourvoir pour recycler le clan Bouteflika.

Le retour de l’ex-DG de l’Aadl a la tête de cette même structure, au moment où les Algériens ne cessent de réclamer l’ouverture d’enquêtes sur la gestion de cette agence, est un sacré pied de nez à ce bon peuple qui manifeste. 

Le président Tebboune qui a passé les 20 dernières années parmi les proches de Bouteflika ne connaît en réalité que ces derniers. Il est donc presque logique qu’il fasse appel à eux. Attendre du président Tebboune quelque rupture radicale avec l’ancien système c’est oublié le parcours du premier. 

Auteur
R. N.

 




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