L’entreprise américaine de défense et de sécurité Lockheed Martin annonce des essais concluants du fameux drone aéronef supersonique dont la vitesse pourra atteindre jusqu’à 7400 km/h. Cette trouvaille est une forme d’un drone de renseignement mais équipé de missiles hypersoniques également « baptisé SR-72. »
La crise ukrainienne et l’invasion russe dans ce pays a dû précipiter les choses pour que des réacteurs pour cet engin soient testés plus tôt que prévu soit le 5 avril dernier sur un missile hypersonique (HAWC) qui a atteint avec succès l’équivalent de 5 fois la vitesse du son.
Il pourra alors parcourir la distance qui sépare les Etats-Unis et l’Europe en 90 minutes. Pour cette société qui semble très fière d’avoir réussi les essais parce que « le succès de cet essai en vol est la preuve qu’un partenariat solide entre le gouvernement et l’industrie est essentiel pour résoudre les défis les plus difficiles de notre nation et permettre de nouvelles capacités pour contrer les menaces contre les forces américaines et alliées.»
De l’autre côté, Vladimir Poutine et ses généraux opérationnels ne se déplacent jamais sans leur sacoche qui contient le dispositif nécessaire à la mise à feu de l’arme nucléaire. En termes simples, leurs mains sont toujours posées sur la gâchette de ce jouet mortel.
Progressivement depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, l’état-major russe, à sa tête le président Vladimir Poutine n’arrête pas d’évoquer de faire usage de cet arme destructive.
Mais, à la reprise des négociations des deux belligérants sous les auspices de la Turquie, on parle plutôt de l’utilisation de l’arme nucléaire tactique. De quoi s’agit-il exactement ? Selon ce que nous explique le site de Futura-science, il existe deux types de bombes nucléaires parmi elles, on distingue justement les armes tactiques et celles stratégiques. Les premières permettent, selon les experts de ce site, d’emporter de plus petites têtes nucléaires utilisées pour des frappes d’objectifs militaires précis durant la bataille comme les infrastructures, les troupes en mouvement ou des dépôts de matériels divers dont les munitions, carburants, ravitaillement etc.
Ces armes ont une courte parfois moyenne portée. Les deux pays, la Russie et les USA, fabriquent ce genre d’armes par la réaction de fission nucléaire qu’on appelle dans le jargon nucléaire : Bombe A ou Bombe H à Hydrogène. Leur puissance destructrice va jusqu’à 300 000 tonnes de TNT. L’arsenal tactique de la Russie est utilisable par le biais des missiles Iskander (9M723K1), missiles balistiques dont la portée atteint 500 kilomètres et utilisés par l’armée russe depuis le début de la guerre en Ukraine,
Pour les secondes, dites stratégiques, elles disposent d’une portée plus importante et ciblent des zones lointaine au-delà du conflit ou la région dans laquelle se déroule la bataille terrestre. Elles peuvent être envoyées grâce à des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) depuis le sol, les airs ou la mer. Actuellement, seuls neuf pays sont en possession de l’arme nucléaire : les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Pakistan, l’Israël et la Corée du Nord. La Russie possède 4.500 têtes dont 1.500 actives. Les États-Unis en détiennent 1.600 actives dont 100 bombes tactiques installées sur le territoire européen. La France est aussi un acteur majeur de la dissuasion nucléaire, avec presque 300 têtes à disposition.
Dans le fond, dit-on, Joe Biden et plusieurs membres de l’administration américaine sont prudents pour éviter cette escalade en participant directement par les armes au conflit. Vladimir Poutine utilise une stratégie qu’il a toujours pratiquée quand il était en poste à la sécurité de la Fédération russe « une escalade pour désengager une désescalade ».
Dans cette configuration de conflit majeur, il n’y a que l’économie qui prendra le grand coup. La majorité de la presse mondiale travaille pour le compte des clans pour déstabiliser le marché par des fake news afin d’enflammer prix de l’énergie qui se répercutent sur l’ensemble des produits.
Le pouvoir d’achat des Européens et du reste du monde est mis à mal par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La guerre fait grimper en flèche l’inflation, déjà en hausse avec la reprise économique.
Pourtant, les approvisionnements russes habituels n’ont jamais cessé. Bien au contraire ils ont augmenté au point où l’Allemagne, première puissance économique européenne avec un tissu industriel conséquent qui dépend du gaz russe pour la moitié de ses approvisionnements, ne disposant d’aucune station de regazéification pour une alternative de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), vient de confirmer mardi 12 avril par la voie de son chef régulateur du réseau allemand Klaus Muller à l’hebdomadaire Die Zeit que même si les approvisionnements en gaz russes s’arrêtent pour une raison ou une autre aujourd’hui, les réserves en place dureraient jusqu’à la fin de l’été. Ces fake news qui, brouillent la visibilité économique favorisent une crainte d’une situation de stagflation selon la Banque centrale européenne (BCE).
Cette hausse des prix généralisée étouffe la croissance économique avec un chômage élevé qui s’apparente à une stagnation par excellence. Cette instance européenne livre quelques chiffres inquiétants un mois après le début de cette guerre : l’inflation est passée en un mois de 5,9% à 7,5%. Les prix de l’énergie « ont grimpé de 44/% sur la base annuelle.» Cette hausse est qualifiée par la BCE, de « stupéfiante par rapport aux 4,3% enregistré tout le long de l’année 2021. »
Rabah Reghis