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La SACP, une association humanitaire dans un monde de brutes

Solidarité

La SACP, une association humanitaire dans un monde de brutes

C’est pour faciliter le passage de l’hiver à des milliers de familles subsahariennes que la SACP (Soumam Africain Children Project) est née.

Initiée par le chroniqueur Ahmed Brahimi, cette association humanitaire vise dans un premier temps à collecter des vêtements et servir des repas chauds au profit de ces familles qui mendient à longueur de journée sur les routes et les trottoirs. Souvent pieds-nus, mal habillés, ces migrants s’exposent au froid de l’hiver mais aussi à toutes sortes de maladies. A long terme l’association souhaite l’implication des pouvoirs publics pour pouvoir scolariser les enfants et leur garantir un minimum de prise en charge sanitaire.

L’association veut également balayer tout soupçon de racisme qui pourrait incriminer les Algériens, très choqués par le documentaire réalisé par CNN dans des camps de concentration en Libye où des êtres humains sont vendus en esclave à 400 dollars.

L’initiative très salutaire a suscité beaucoup d’engouement chez les citoyens d’ici et ceux de la diaspora qui inter-agissent avec l’auteur de l’initiative en demandant comment peuvent-ils aider. Par ailleurs, l’initiative qui était cantonnée dans la vallée de la Soummam s’est vite élargie à d’autres régions.

A Tizi-Ouzou, un groupe s’est constitué pour sensibiliser les gens à participer à cette action.Ils ont prévu de contacter des associations humanitaires, caritatives et sociales pour parrainer l’initiative pour lui donner un cadre légal. Des réactions positives ont été enregistrées et tout le monde propose son aide du mieux qu’il peut.

Connaissant le périple traversé par ces migrants et tous les dangers courus, ce geste humanitaire est en soi une délivrance pour ces populations qui ont marché des milliers de kilomètres pour arriver chez nouq, fuyant la guerre et la famine.

Il est manifeste que l’Algérie, qui a signé toutes les conventions internationales de la protection des réfugiés, n’a pas tenu ses engagements d’État accueillant. Quelques voix s’élèvent pour crier à un « complot sioniste » qui tend à noyer le pays dans une migration incontrôlée accusant des contrebandiers qui sévissent au sud et qui travailleraient pour des laboratoires occultes.

Au risque de sombrer dans le syndrome de la « complotite » comme justification perpétuelle à notre incompétence, on se doit d’agir en conjuguant nos efforts dans un cadre humain et solidaire et fraternel. Il y va du respect de la dignité humaine.

Auteur
Salim Chait

 




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