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La solidarité criminalisée en Algérie

Les organisateurs d’un gala de solidarité interpelés par la police

Il est interdit d’être solidaire dans « la nouvelle Algérie de Tebboune et Chanegriha ». La preuve ? L’interpellation des organisateurs d’un gala de soutien aux victimes des incendies de la wilaya de Bgayet.

Les organisateurs du « gala de solidarité en faveur des victimes des incendies de Béjaïa et des malades », qui s’est déroulé le 8 août 2023 au village Sahel, Bouzeguène, wilaya de Tizi-Ouzou, sont tous convoqués, un par un, et auditionnés, selon une information rapportée par le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Aucune initiative citoyenne n’est tolérée et la criminalisation de l’action de solidarité si elle n’est pas cooptée par les relais du régime. Ainsi soit-il. Le régime a déjà le monopole de la violence, de l’expression pour ne pas dire de la manipulation de l’information, et il n’entend pas que les Algériens soient solidaires entre eux, car il estime tout signe de solidarité comme un danger pour son existence. Ce n’est pas la première fois que les autorités interpellent voire condamnent des citoyens pour acte de solidarité.

Un régime qui interdit la fraternité, la solidarité entre les citoyens ne peut être qu’une menace sérieuse pour l’unité nationale.

Aujourd’hui, tout le monde le sait, l’Algérie est une vaste prison où l’arbitraire court dans les rues. Depuis la fin de l’année 2019, Tebboune-Chanegriha a démantelé ce qui fait l’orgueil de l’Algérien et anéanti tout espoir de changement pacifique de la gouvernance en Algérie. La chape répressive imposée sur la société est d’une violence telle que la moindre étincelle est à même de produire l’irréparable.

Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Des prisonniers d’opinion, Kamira Naït Sid, Brahim Laalami, Mohamed Djalout et Cherif Mellal sont en grève de la faim pour dénoncer leur emprisonnement.

Yacine K.

 

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