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La transformation économique est-elle une utopie ?

REGARD

La transformation économique est-elle une utopie ?

Selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), l’Algérie est classée parmi les pays qui produisent le moins dans le monde.

En effet, le nouveau rapport de cet organisme onusien indique que notre pays n’atteint qu’un Indice de capacités productives de 27,8, sur 100 ! Cet indice est, pour rappel, formé de huit composantes : le Capital humain, capital naturel, énergie, transport, technologies de l’information et de la communication (TIC), institutions, secteur privé, changement structurel.

La très faible moyenne de l’Algérie lui permet à peine de faire mieux que la Libye, ravagée par la guerre civile, avec un ICP  de 24,2. Notre pays est devancé aussi par l’Égypte de 29,4 et le Maroc de 30,5. Dans la région du Moyen-Orient, l’Algérie ne peut pas rivaliser avec la Jordanie,  qui se situe à 31 d’ICP, et même la Palestine, grâce à un indice ICP évalué à 31,3 sur 100. Il est utile de mentionner, à cet effet, que la CNUCED  qui mesure la capacité de ses 193 Etats membres à réaliser leur transformation socio-économique, définit les capacités productives comme étant les ressources productives, les capacités entrepreneuriales et les liens de production lesquels, ensemble, déterminent la capacité d’un pays à produire des biens et des services qui lui permettent de se développer.

Il va de soi que la très mauvaise note de l’Algérie s’explique, en grande partie, par sa dépendance excessive des exportations de matières premières et d’une production limitée à quelques secteurs, indique à ce sujet la CNUCED.

L’ICP dévoile également « des lacunes significatives » dont souffre structurellement l’Algérie dans des aspects clés liés notamment aux capacités productives, en lien avec les changements structurels, les institutions, l’énergie, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et le capital humain. Ainsi, notre pays semble lourdement handicapé par ses notes obtenues en termes de transport (8,5) et et de TIC (11,3). En conclusion, il est permis de dire que l’Algérie est encore loin de pouvoir booster sa production nationale et atteindre un niveau de développement appréciable.

La constat de l’ICP de la CNUCED est sans appel : avec son mode de gouvernance à l’heure actuelle, l’Algérie n’est plus à même d’assurer le développement des capacités productives  dans l’objectif de réaliser dans les meilleurs délais la transformation structurelle de son économie.

Auteur
Kamal Guerroua

 




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