Abdelmadjid Tebboune devait effectuer une visite ce jeudi dans la wilaya de Bechar. La presse chargée de l’accompagner a été accréditée et choisie. Sauf que dans la soirée de mardi, l’avis d’annulation de la visite est tombé.
Bechar devra patienter avant de voir le si attendu chef de l’Etat débarquer dans ses artères. Le wali qui avait instruit ses services de nettoyer les artères principales pour faire bonne figure doit être déçu lui aussi.
Abdelmadjid Tebboune et ses services ont programmé une tournée dans plusieurs wilayas du pays dont Bechar et Tizi-Ouzou, avons-nous appris. Ces visites s’inscrivent dans la continuité de sa première visite de terrain effectuée à Djelfa. Mais voilà, sans qu’aucune explication ne soit pour l’heure donnée, la tournée a été annulée avant son commencement. Aucune date n’est avancée non plus pour la visite de Bechar, nous assure-t-on.
Pour autant, cela ne veut pas dire que ce programme de sorties est définitivement enterré.
Après presque 4 ans à la présidence, Tebboune n’a effectué qu’une seule sortie à l’intérieur du pays. Il est vrai que le régime s’est employé à se consolider après les immenses manifestations du Hirak qui ont sérieusement bousculé les certitudes des arcanes du pouvoir. Aussi l’urgence pour Tebboune et ses soutiens étaient de « pacifier » la société en procédant à des dizaines d’arrestations et en condamnant, à tour de bras, sous de fallacieuses accusations, des activistes connus ou pas. Des centaines d’Algériens sont passés par la case prison. D’autres sont sous interdiction de quitter le territoire national.
Alors pour ravaler une façade politique entachée par les violations des libertés, la mise en coupes réglées de la société, Tebboune et ses soutiens se mettent en ordre de bataille en vue de la présidentielle de 2024. Non pas pour gagner les coeurs mais juste pour donner une illusion de popularité. Car cette présidentielle n’en sera pas une. Mais un plébiscite. Comme toutes les élections depuis l’indépendance.
Yacine K.