Arbitraire. Un militant des droits humains, Lardi Tahar, a été condamné à 15 ans de prison pour des publications sur Facebook par le tribunal de Labiodh Sidi Cheikh.
Le tribunal de Labiod Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh a condamné, jeudi 26 septembre, le militant des droits de l’homme, Larbi Tahar à une peine totale de 15 ans de prison et à une amende d’un million cinq cent mille dinars, en raison de publications sur Facebook qualifiees d’offensantes pour le chef de l’Etat dont l’élection pour un second mandat a été émaillée par le scandale du taux de participation. Il lui est aussi reproché de publier sur la même plateforme des informations susceptibles de nuire à l’ordre public.
Le conseil de défense constitué, entre autres, de Mes Nourddine Ahmine et Mustapha Bouchachi a indiqué que dans la première affaire, Larbi Taher a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 500 000 dinars algériens, pour insulte au chef de l’Etat.
D’autres sources ont souligné que l’affaire remonte au 4 mai 2023, après l’arrestation du militant et la perquisition de son domicile, suite à des publications sur Facebook datant de 2015, qu’il a republiées en 2023, dans lesquelles il a tenu les autorités algériennes pour responsables d’avoir ouvert la porte sans surveillance à la pratique de la chasse dans les zones pastorales et steppiques, qui affecte la richesse animale et végétale et perturbe l’équilibre environnemental.
Il est précisé, en outre que dans la deuxième affaire, le mis en cause a été condamné à huit ans de prison et à une amende d’un million de dinars algériens, pour outrage au chef de l’Etat et à la police judiciaire, en raison d’une publication sur Facebook dans laquelle il a commenté les récentes élections présidentielles, et un autre article dans lequel il a commenté la convocation qu’il a reçue de la brigade anti-cybercriminalité.
Abla Kemari placée en détention provisoire
Par ailleurs, le juge d’instruction du tribunal de Touggourt, dans le sud-est de l’Algérie, a ordonné le placement en détention provisoire de la militante Abla Kemari, qui sera transférée à l’établissement pénitentiaire, après son arrestation sur son lieu de travail (une banque).
Abla Kemari était connue pour son activité sur Facebook et lors du mouvement de dissidence populaire, ainsi que pour son travail bénévole en faveur des réfugiés d’Afrique subsaharienne. La militante a reçu une grande sympathie sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Et ce, à défaut d’une mobilisation sur le terrain, vu la surveillance et l’arbitraire qui paralysent sur le pays.
Aggravation de la peine de Fateh Kaced
Le détenu d’opinion Kaced Fateh a été jugé, il y a quatre jours, par la Cour d’appel, chambre penale de Tizi Ouzou, après avoir été condamné à deux ans de prison. Le parquet a requis une peine plus sévère. L’affaire a été mise en délibéré pour la séance du 30 septembre 2024.
Kaced Fateh était poursuivi pour offense contre le président de la République, outrage à organe constitué, propagation de fausses nouvelles et incitation à une manifestation publique.
La rédaction