Site icon Le Matin d'Algérie

 L’Algérie deviendrait-elle un pays exportateur d’armes ?

Industrie militaire

 L’Algérie deviendrait-elle un pays exportateur d’armes ?

Septième plus grand importateur d’armes au monde entre 2013 et 2017 selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), l’Algérie entend désormais lancer sa propre industrie militaire.

Pays dont l’économie est massivement dépendante de la rente des hydrocarbures, l’Algérie tente de diversifier ses sources de revenus depuis le retournement brutal des cours du brut en 2014. Parmi les axes évoqués par les autorités algériennes, l’industrie militaire figure en bonne place.

Et pour cause, le pays dépense sans compter pour moderniser son armée appelée à préserver la stabilité du pays, menacée par un contexte sécuritaire régional plus que chaotique. Mais l’Algérie est contrainte d’être plus parcimonieuse. En effet, ses réserves de change ne cessent de baisser ces dernières années : en trois ans, le pays a perdu plus de 45 milliards de dollars. Limiter les importations d’équipement en développant la production locale, tel est le nouvel objectif que s’est lancé Alger.

Canon antichar, véhicule militaire, construction navale : les premiers équipements, réalisées parfois en partenariat avec des constructeurs étrangers reconnus à l’image de l’Allemand Mercedes, commencent à sortir des usines. «L’industrie militaire est une partie intégrante de l’économie nationale», a affirmé au quotidien algérien l’Expression, le général-major Rachid Chouaki, directeur des industries militaires au ministère de la Défense nationale dans un article publié le 14 mars dernier. «Nous comptons créer 40 usines et 30 000 postes d’emploi directs d’ici 2019», a-t-il ajouté. L’objectif à court visé terme par l’Algérie selon le haut responsable militaire algérien : la réalisation d’un taux d’intégration de 30% dans l’industrie militaire.

En attendant, le pays importe massivement ses armes, notamment de Russie. En 2017, le gouvernement algérien a consacré, en 2017, environ 10 milliards de dollars (1 118 milliards de dinars) à l’armement, soit près d’un quart de son budget total.

 

Auteur
R.T.

 




Quitter la version mobile