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L’Algérie : un budget militaire de 25 milliards de dollars, le plus élevé de son histoire

Tebboune et Chanegriha

Tebboune et Saïd Chanegriha

L’Algérie maintient pour la loi finances 2026 un budget toujours élevé pour la défense, près de 20%, environ 25 milliards de dollars, sur un budget national général estimé à près de 135 milliards. Il s’agit du budget militaire le plus élevé dans l’histoire de l’Algérie, pays qui réalise des revenus inédits depuis la crise en Ukraine avec la vente de son gaz sur le marché européen.

En adoptant ce budget, l’Algérie confirme son « orientation défensive », dans un contexte marqué par de fortes tensions avec les pays du Sahel.

Le budget de la défense en Algérie connait un développement remarquable et les dépenses militaires augmentent considérablement depuis 2020. En 2023, ce budget a atteint environ 22 milliards de dollars. L’Algérie avait alors annoncé qu’elle voulait moderniser ses forces armées et développer le secteur de la défense. Le but, faire face aux défis sécuritaires qui la guette. 

Ses frontières avec les pays du sud du Sahara constituent, en effet, une menace importante pour sa sécurité depuis au moins dix ans, pour plusieurs raisons selon les experts : l’instabilité de certains de ces pays, la prolifération des groupes extrémistes, le commerce d’armes et de drogues ainsi que l’activité notable des réseaux de migration clandestine. 

Tension Alger-Bamako

De plus, depuis l’incident du drone malien, abattu par l’armée algérienne, il y a près de six mois, la situation est très tendue entre Alger et Bamako. Le Mali est soutenu par le Niger et le Burkina Faso qui se sont déclarés solidaires. 

À cela s’ajoute, à la frontière est de l’Algérie, le danger que représente l’instabilité en Libye, pays dont la situation sécuritaire est chaotique depuis 2011. À l’ouest, le Maroc, pays avec qui les relations diplomatiques sont coupées depuis l’été 2021 et qui connaît lui aussi une course à l’armement. Les deux pays s’opposent sur la question du Sahara occidental et Alger est extrêmement mécontente du rapprochement militaire entre Rabat et Tel Aviv.

RFI

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