Le gouvernement d’Olaf Scholz a présenté ce mercredi 29 mars un projet de loi pour assouplir les règles de l’immigration pour les travailleurs qualifiés. Une première depuis les années 2000. Le pays doit pallier le manque croissant de main-d’œuvre dû, entre autres, au vieillissement de sa population.
Deux millions de postes sont actuellement vacants notamment dans le secteur de la sidérurgie en Allemagne. Ce qui pousse les autorités à réfléchir pour une immigration choisie.
Ce projet de loi immigration de l’Allemagne prévoit plusieurs pistes pour accueillir environ 400 000 travailleurs qualifiés par an. Il ne sera plus nécessaire, par exemple, de fournir un contrat de travail pour entrer dans le pays.
Il y aura à la place un système de points qui mesurera le « potentiel » d’intégration des candidats, comme c’est le cas au Canada. Autrement dit, avoir de l’expérience professionnelle et une offre d’emploi pourront suffire.
Prendre le taureau par les cornes
Les travailleurs immigrés pourront aussi demander la nationalité allemande au bout de cinq ans de résidence dans le pays. Cela peut même être moins, trois ans, pour ceux qui auront fait de gros efforts d’intégration, comme apprendre l’allemand.
De plus, les travailleurs étrangers, non européens, n’auront plus à renoncer à leur nationalité d’origine, ce qui était un facteur dissuasif d’immigration pour beaucoup d’entre eux.
Avec ces mesures, la première économie d’Europe prend donc le taureau par les cornes, car si rien n’est fait, le marché du travail pourrait perdre jusqu’à sept millions de personnes d’ici à 2035, selon l’Institut de recherche sur le marché du travail.
Avec RFI