Dimanche 25 août 2019
L’Alternative démocratique et des syndicats butent sur l’essentiel
La rencontre les dynamiques de la société civile, les partis de l’alternative démocratique et les participants du dialogue du 06 juillet moins Talaie El Hourriyet de Benflis, réunis samedi au Palais des expositions des Pins-Maritimes (Safex) s’est bloquée, selon des indiscrétions, sur une revendication, certes hirakienne mais qui fâche : le départ incontestable de Bensalah.
Cette option du départ des « B » et l’exigence d’une période de transition semble tranchée par le détenteur du pouvoir qui ira jusqu’à « barrer la route » à ses partisans. Pourtant, des efforts considérables ont été consentis pour ramener autour de la table de pourparlers une majorité pour une présidentielle même si elle sera sujette des conditions techniques sur lesquelles l’état-major de l’intersyndical va se pencher sérieusement à partir de mardi prochain en réunion restreinte aux spécialistes.
Sofiane Djilali, leader de Jil Jadid, l’un des premiers sinon le seul parti politique qui s’est exprimé longuement sur le « processus de transition présidentielle », résume la rencontre à sa manière. Pour lui l’objectif de la rencontre est d’œuvrer à réunir les différents acteurs autour d’une position commune. «Deux propositions ont émergé de cette rencontre, l’une propose de retourner au processus de la présidentielle, et l’autre concerne l’appel à l’élection d’une assemblée constituante.»
Pour le chef du parti Jil Jadid, «il faut d’abord commencer par la présidentielle afin de permettre à l’Algérie de s’immuniser des dangers du vide constitutionnel». Néanmoins, il appelle les futurs candidats «à respecter un engagement quant au processus des réformes à entamer». Dans son intervention politiquement correcte, Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire, s’est excusé de rappeler que son parti s’est engagé dans une autre initiative des forces de l’alternative démocratique en signant un pacte politique pour une » véritable alternative démocratique dans le pays ».Ces forces s’apprêtent à concrétiser cette plateforme fin août.
Il est clair et tout le monde aura compris que les partisans de l’alternative démocratique n’accepteront en aucune manière un rapprochement quelconque avec cette option dite du pouvoir d’aller vers une présidentielle dans les plus brefs délais.
Le dialogue gagne en adhésions mais les préalables restent les mêmes
Des partis, des associations et surtout des organisations de la société civile, voire même des personnalités, ne cessent d’adhérer à cette option qui vise une «transition présidentielle» moyennant un réaménagement technique de la loi électorale et surtout la mise en place d’une autorité indépendante qui aura pour tâche outre la confirmation de cette indépendance de fixer la date de la présidentielle dans les plus brefs délais et de garantir les conditions nécessaires pour la tenue d’une élection régulière et transparente, en sus de l’installation d’une instance nationale indépendante pour la surveillance de cette élection, depuis le début des préparatifs jusqu’à l’annonce des résultats définitifs.
Pour le réaménagement du code électoral, il s’agit de le mettre en conformité avec la nouvelle donne politique et d’une manière consensuelle. Seulement, tous et sans exception posent des conditions préalables pour que le processus du dialogue réussisse.
Partis, organisations, associations et personnalités appellent à la création d’un environnement apaisé à travers des mesures de confiance et d’apaisement, le départ du gouvernement en place, «devenu un facteur important dans l’impasse actuelle » si l’on se réfère au communiqué du parti de Benflis après ces consultations avec le panel du dialogue la semaine dernière.
Pour Mustapha Bouchachi, figure emblématique du hirak qui était présent dans ces assises de samedi dernier, le pouvoir dans son ensemble n’a pas arrêté ses subterfuges en prônant un dialogue à sens unique et surtout sans aucune garantie sauf «une prise en compte »vague.(1)
R.R.
Renvoi