Samedi 6 octobre 2018
L’amour à géométrie variable
Le temps est absolu
Un calcul mathématique
Une abstraction mais forfaiture
Injuste et fatale
Une écllipse, c’est un éternel recommencement
Le temps file des mains
On le caresse, on le cajole
Mais il nous est compté
Il nous bouscule
L’espace est infini
Il est l’univers de nos rêves
Il rattrape le temps et le temps perdu
Il force le destin, il vainc le sort
Quand le foie devient la foi
Le coeur est roi
L’espace emprunte le pas au temps
Une revanche sur le destin
Et le temps devient espace
Le sens trace la voie
La distance n’est qu’un pont
Des idées qui émergent
Le lointain est variable géométrique
Capitulant face aux incursions des coeurs aimants
Tout près par nos idées qui s’emmêlent
Des désirs épurés et intenses
La flamme ne s’éteint jamais
Je suis l’esclave de mes entrailles
Je les porte comme un étendard
Un cavalier fonçant dans le désert, ni erg ni oasis
Bravant l’interdit, mes tripes sont la torche allumée plein désert
Comme un mirage pour un amoureux égaré
Éventré, tenant mon coeur au-dessus des minarets
clame mon foie et non pas ma foi
Mon amour infini
Dans une contrée où on ne connaît pas de saisons
Peut-on aimer sans le coquelicot
Le printemps n’est qu’à hauteur de nos rêves
Y. R.
Le 10 mars 2015
*Dans certaines régions d’Algérie le foie est la source d’amour. Ma grand-mère- laajouze Baya m’appelait lekbida, diminutif de foie
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