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L’ancienne star de football Georges Weah sera-t-il le futur président ?

Présidentielle au Liberia

L’ancienne star de football Georges Weah sera-t-il le futur président ?

Le dépouillement du second tour de la présidentielle au Liberia, opposant l’ex-star du football George Weah au vice-président Joseph Boakai, a commencé mardi soir, après une journée de vote dont le bon déroulement général a été salué par les observateurs.

« Jusqu’à présent, tout s’est passé de manière ordonnée. Il s’agit d’une amélioration par rapport au 10 octobre », date du premier tour, a déclaré après la fermeture des bureaux à 18H00 (GMT et locales) le président de la Commission électorale nationale (NEC), Jerome Korkoya.

Le nombre d’incidents a été limité, a-t-il ajouté, citant notamment le cas d’un homme interpellé en possession de deux bulletins de vote.

Dans un pays qui n’a pas connu de transition démocratique depuis 1944, « le vote s’est déroulé pacifiquement », a également souligné M. Korkoya, en demandant aux deux candidats de s’abstenir de revendiquer la victoire avant la publication des résultats officiels.

« Cette transition est cruciale. Si le Liberia la réussit, ça sera une victoire pour lui, pour l’Afrique de l’Ouest et pour l’Afrique en général », a déclaré à l’AFP l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, chef des observateurs du National Democratic Institute (NDI), dont le siège est aux Etats-Unis.

Le nom du successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, seule femme élue chef d’Etat en Afrique, devrait être connu dans les prochains jours.

Les observateurs de l’UE et du Liberia Elections Observation Network (LEON), un réseau d’associations de la société civile, ont également salué l’amélioration de l’organisation du scrutin et son déroulement pacifique.

« J’ai très facilement trouvé l’endroit où je devais voter. C’est génial », s’est réjoui Gabriel Peters, un électeur de 27 ans.

Quatorze ans après la fin d’une guerre civile ayant fait quelque 250.000 morts, ce second tour s’est déroulé « dans le respect du processus électoral », a résumé la député européenne Maria Arena, à la tête d’une mission de 81 observateurs de l’UE.

Le lendemain de Noël, date choisie pour un scrutin qui avait été initialement fixé au 7 novembre, laissait craindre une baisse de la participation parmi les quelque 2,1 millions d’électeurs.

« Au fil des heures, nous avons vu arriver de plus en plus de gens », a toutefois expliqué Mme Arena.

Le Liberia est un pays anglophone d’Afrique de l’Ouest meurtri par quatorze ans de guerre civile, entre 1989 et 2003, puis par l’épidémie d’Ebola, dont il peine à se redresser.

Il vit encore sous l’ombre de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président, (1997-2003) condamné par la justice internationale à une peine de 50 ans de prison, qu’il purge en Grande-Bretagne, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.

Auteur
AFP

 




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