Pour le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution, l’Armée nationale populaire (ANP) organisera, vendredi 1er novembre, un défilé militaire avec la participation des différentes unités de défense nationale. Une première.
Cela plus de 40 ans que l’ANP n’a plus organisé de défilé militaire sur la façade maritime. Ce premier défilé militaire du XXIe siècle sera organisé au niveau de la Route nationale N° 11, à hauteur de Djamaa El Djazair, construit par Abdelaziz Bouteflika.
Ce sera une occasion pour l’ANP pour exposer sans doute ses dernières acquisitions de matériels. A rappeler à l’occasion que le budget de l’Armée a été doublé. C’est de loin le plus important bien loin devant l’éducation, la recherche, la santé…
Cela dit, cette parade n’est pas sans conséquence sur la circulation automobile dans la capitale. Depuis déjà le 21 octobre, le réseau routier est proche de l’embolie. Des embouteillages monstres sont apparus suite aux nombreux blocages d’axes de pénétration d’Alger. Même les voitures transportant des malades se sont retrouvées bloquées.
Ce 70e anniversaire du déclenchement valait-il une telle paralysie ? Quel message ses organisateurs veulent-ils lancés ? Et à qui ? Telles sont entre autres les questions que la rue algérienne se pose surtout que le contexte mondial de conflits.
D’abord au Proche-Orient où l’Algérie n’a aucune influence avec un Etat hébreux qui foule au pied toutes les résolutions onusiennes et écrase Palestiniens et Libanais au grand dam d’une Ligue arabe incapable de lever le petit doigt.
La rupture de toutes les relations avec notre voisin marocain, la guerre qui ronge la bande sahélienne avec la présence des mercenaires russes d’Africa Corps et l’Est de l’Algérie (Libye) également en proie aux milices financées par des puissances étrangères qui ne veulent pas que du bien pour ce pays mais l’Algérie aussi.
Il est clair que le général-major Chanegriha entend profiter de cette commémoration pour faire de cette parade une démonstration des forces armées.
Cependant, eu égard aux grandes mutations en matière de stratégie militaire (l’Ukraine et le Proche-Orient l’ont démontré avec l’utilisation de l’intelligence articielle) et la grande dépendance de notre pays au complexe militaro-industrielle russe peuvent constituer de sérieux bémols en la matière.