L’armée française a abattu Nasser Al Tergui, chef de la katiba du Gourma du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), rapporte le ministère des Armées dans un communiqué. Quatre de ses hommes ont également péri dans cette attaque, en milieu d’après-midi dans le sud du Mali, entre Gossi et Hombori.

Le 15 octobre, un drone de reconnaissance détecte les djihadistes embarqués dans un véhicule à 100km de Gossi. Recoupant les informations, l’armée française confirme la présence d’Al Tergui à son bord. Les militaires de la force Barkhane l’interceptent le lendemain, alors qu’il roule en direction d’Hombori. Deux frappes aériennes sont déclenchées, tuant tous les occupants. Un groupe commando est alors héliporté vers le lieu de l’attaque pour confirmer l’identité de la cible, poursuit le communiqué.

Affilié à Al-Qaïda, le GISM est une milice djihadiste particulièrement virulente à l’égard des forces maliennes et burkinabés postées dans la région. Le groupe combat également l’Etat islamique pour le contrôle de la zone stratégique des Trois Frontières, épicentre des violences au Sahel.

Nasser al Tergui était le n°2 de la branche affiliée aux zones Gourma-Serma du GISM. Expert en explosifs, il était un cadre important au sein du groupe.  

Cette nouvelle neutralisation d’un chef djihadiste par les Français intervient alors que les autorités maliennes ont officiellement confié au ministère des Affaires religieuses le dossier du dialogue avec certains groupes jihadistes, à un moment délicat des relations avec Paris. La France, principal allié du Mali, a toujours refusé ce dialogue.