Dimanche 7 janvier 2018
L’auteur de Ekker a mis u Mazigh sera honoré à Tiaret
Mohand Ou Idir Aït Amrane (en amazigh: Muḥand u Idir At Σamran) est un poète, militant nationaliste algérien durant la guerre d’Algérie et grand défenseur de la culture amazighe, né en mars 1924 au village Takidount (Ouacifs), en Grande Kabylie (Algérie) Il est mort le 30 octobre 2004 à Oran (Algérie) inhumé le 1er novembre 2004 à Tiaret où son père Ahmed Ouali est enterré.
Le comité chargé de la célébration de Yennayer cette année à Tiaret rendra un hommage, à titre posthume, à feu Mohamed Idir Aït-Amrane, un homme qui a consenti toute sa vie pour l’Algérie combattante et surtout pour la revendication amazighe.
Né en 1924 au village de Tikidount, dans la commune d’Ath-Ouacif dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mohand u Idir Aït Amrane est un poète, un nationaliste de la première heure et surtout un grand défenseur de l’identité et de la culture berbères.
Après avoir quitté très jeune la Kabylie, Aït Amrane a grandi à Tiaret, puis au début des années 40, i fréquenta le lycée Bugeaud d’Alger, aux côtés de Hocine Aït Ahmed, Sadek Hadjeres, Melha Benbrahim, Said Chibane, Laimèche Ali (mort au maquis en 1946 par la typhoïde), Ammar Ould Hamouda, (l’un des premiers responsable de l’OS), Omar Oussedik, et autres qui furent les parmi les pionniers du Mouvement nationaliste algérien.
C’est en hiver 1945 d’après un témoignage de Saddek Hadjres qui date de 2004 qu’il a composé ce chant. « Il nous chanta le refrain et l’ébauche des premiers couplets de ce qui allait devenir l’hymne « Ekker a miss u Mazigh », qui allait désormais accompagner pour nous le fulgurant « Min Djibalina » en arabe, son frère jumeau complémentaire et inséparable. »
Militant du PPA-MTLD, Aït Amrane est détenu durant la guerre d’Algérie, après sa sortie de prison après l’indépendance, il exerça comme wali de Chlef, puis d’inspecteur d’académie à Tiaret et El-Asnam avant d’intégrer la direction nationale du RCD. Enfin, il est désigné président du HCA avant de décéder le 31 octobre à l’âge de 80 ans, il fut inhumé à Tiaret le 1er novembre 2004.
Un film sorti en 2014 est dédié a sa mémoire, « le fils de l’amazigh vivra » du réalisateur Hachemi Assad .