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Le 39 e vendredi de mobilisation et de résistance à Akbou

DISSIDENCE CITOYENNE

Le 39 e vendredi de mobilisation et de résistance à Akbou

La population akboucienne s’est donnée un autre rendez- vous pour une 39 ème marche aujourd’hui le vendredi 15 novembre 2019 comme pour réitérer ses revendications relatives au départ du système guidé par Gaïd Salah. Ce général-major qui, à son tour, a exclu toute voie de dialogue et toute solution en relation avec l’exigence des algériens d’une période de transition nécessaire pour la reconstruction radicale d’un État de droit basé sur une réelle justice.

La décision du pouvoir qui est, au yeux du peuple, déçu le peuple algérien après ses menaces et ses « injonctions » d’aller aux élections présidentielles « imposées » pour le 12 décembre prochain en rejetant ainsi les revendications des millions d’algériens qui sortaient chaque vendredi pour les mêmes objectifs.

Après le fameux panel guidé plutôt proposé par le pouvoir pour une éventuelle solution à la crise algérienne et piloté par Karim Younes, 5 candidats viennent conforter la résolution des décideurs qui se résume en leur volonté d’organiser un scrutin sans l’aval de la nation. Un scrutin qui est conçu tel un simulacre par la base populaire. marche d’Akbou a commencé, comme à l’accoutumée, à partir de la trémie de Guendouza où une grande masse de citoyens scandait des slogans très hostiles au pouvoir à fortiori à Gaid Salah l’accusant d’être à la solde des étrangers c’est-à-dire des émirats et de la France comme, d’autres le qualifient d’élément dangereux pour l’unité nationale en tentant une division tantôt et de la provocation tantôt.

Un jeune étudiant S. Kamel, qui tenait une pancarte où est écrit ceci : « ulach elvote ulach » a osé nous laisser son impression quant à cette énième manifestation en déclarant ceci : Nous refusons le retour d’un État militaire encore une autre fois, nous sommes décidés à mourir pour cet objectif, que Gaïd Salah sache que le peuple est mature et résolu à arracher une deuxième république vidée de tous ces vampires qui ont mis l’Algérie à sec ».

Une autre militante a accepté de nous livrer son avis, il s’agit de B. Melissa qui n’a pas mâché ses mots à travers cette déclaration : « Depuis le début du hirak et à chaque vendredi, toutes les manifestations se déroulaient d’une manière très organisée dans une ère pacifique.

Les foules manifestent dans un climat festif brandissant des drapeaux, des pancartes qui portent des messages ironiques chacun à sa manière mais pour un but commun qui se résume en la dissolution de ce pouvoir politique mafieux, en exigeant la construction d’un nouveau système en usant de slogans tels : système dégage et a bas le pouvoir».

D’autres ont affiché des banderoles appelant à la libération de tous les détenus sans distinction et mettre fin à une justice aux ordres. solution doit émaner des militaires qui ne veulent pas écouter le peuple qui est censé être la source du pouvoir. La façon qu’a choisi Gaïd pour imposer son autorité est un acte anticonstitutionnel puisque nous sommes une république dont la souveraineté appartient au peuple, cette définition semble déranger les décideurs qui continuent à opter pour des manœuvres dans l’espoir de gagner du temps.

La marche d’Akbou a été une réussite totale, vu le nombre de participants qui ont défié un froid glacial pourvu que vive l’Algérie. Comme d’habitude la marche a pris fin à la place centrale de la ville où des jeunes prenaient des photos en guise de souvenir pour immortaliser l’événement.

Auteur
Rachid Chekri

 




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