Le caricaturiste Ghilas Aïnouche a été condamné à 10 ans de prison par le tribunal de Sidi Aïch (Bejaia).
Jour sombre pour ce qui reste de la presse. La main lourde de la justice n’a pas tremblé devant le cas de Ghilas Aïnouche. C’est un lourd verdict qui a été prononcé ce mercredi 30 novembre par le tribunal criminel de Sidi Aïch (Bejaia) contre le jeune Ghilas Aïnouche, dessinateur réfugié en France.
Le dessinateur, réputé pour son impertinence et son trait tranchant, est accusé d’’atteinte à la personne du président de la République », d »atteinte aux symboles de l’État et de « terrorisme » ! Rien que ça ! Ainsi donc un caricaturiste qui refuse de renoncer à sa liberté de croquer les représentants du régime est un terroriste. Qui peut croire à la véracité de ces chefs d’inculpation ? Qui peut admettre qu’un crayon puisse être une arme mortelle ?
Le dessinateur Ghilas Aïnouche paye lourdement sa liberté de ton et son courage.
Cette condamnation est celle de toute la presse algérienne réduite en un champ de silence, voire de complaisance avec le régime en place. Elle constitue un énième signal du virage autoritaire pris depuis le mouvement de dissidence populaire du Hirak.
Le Matin d’Algérie