Site icon Le Matin d'Algérie

Le chanteur Mouloud, un talent parti trop tôt

Photo, à Beur FM en 1996, dans l’émission Culturum de Moh Cherbi avec Brahim Saci.

Une pensée pour le chanteur Mouloud, (de son vrai nom Ahmed Ghezraoui).

Mouloud est originaire de Tizi-Ouzou, un grand artiste, universitaire, auteur compositeur, un fabuleux guitariste. Il a chanté le rock, le jazz, la country, la new wave, pop/rock, le reggae, le chaabi mais aussi le kabyle.

Il sort un 45 tour chez Déesse en 1979 en deuxième année de sociologie à l’université Paris 8. Il a fait beaucoup de concerts à travers toute la France et en Algérie, mais au niveau discographie c’est le parcours du combattant pour faire un album.

En 1987 il sort un album, « Retour aux sources sans frontières », qui lui a coûté en énergie et en sueurs, dont les chansons, Retour aux sources sans frontières – Rock Beur – Rain and tears – Yasmina…

De 1987 à 1992 ses chansons passent souvent à Radio Beur, surtout la célèbre chanson Yasmina. À partir de 1992 ses chansons restent régulièrement diffusées jusqu’à fin 90 à Beur FM.

Mouloud était un universitaire doué, un artiste, chanteur compositeur musicien brillant qui mérite qu’on se souvienne de lui.

J’ai eu la chance de le rencontrer début des années 90, je garde le souvenir d’un homme humble et discret, d’un artiste au grand talent, qui chantait aussi bien le rock, la new wave, pop/rock, la country, le jazz, le Reggae, que le kabyle.

En 1996, il a entrepris un travail colossal, l’enregistrement de reprises de 43 chansons algériennes kabyles et arabes ayant marqué plusieurs décennies, cette même année l’universitaire et poète Moh Cherbi l’invite dans son émission culturelle « Culturum » à laquelle je collaborais comme chroniqueur, c’est un souvenir mémorable. Les échanges avec Mouloud étaient de haute volée, un artiste éclectique d’un niveau musical épatant.

Triste destin pour ce passionné des arts, du chant et de la musique dans sa diversité, Mouloud s’est éteint bien trop tôt, le 23 décembre 2006, tragiquement des suites d’un arrêt cardiaque à l’aube de sa cinquantième année à Aubervilliers. Que sa belle âme repose en paix.

Brahim Saci

Quitter la version mobile