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Le cheval de la honte et la burlesque offrande à « fakhamatouhou »

Lettre de Médéa

Le cheval de la honte et la burlesque offrande à « fakhamatouhou »

« La servilité est au dévouement ce que l’hypocrisie est à la vertu ». Citation d’Émile de Girardin « Les pensées et maximes » (1867).

Les « arrivistes » aux costumes étincelants et chaussures saltimbanques sont de retour dans la cité, non sans bomber le torse de l’opprobre, de la docilité et de la servilité, ils sont militants à la kasma FLN de Médéa, se bousculant pour être dans les bonnes grâces de Djamel Ould Abbès, leurs  secrétaire général, ce samedi passé.

Accueilli par une foule soudoyée comme par le passé par la chkara, le casse-croûte et les promesses sans lendemains, l’octogénaire secrétaire s’en est donné à cœur de joie pour pontifier Abdelaziz Bouteflika, comme l’unique artisan de la paix sociale, sans considération aucune,  aux sacrifices consentis des martyrs de nos services de sécurité, des patriotes et du travail du président Zeroual, l’initiateur de la Concorde civile. De grâce, cessons de falsifier l’histoire !

Le culte de la personnalité s’est fait violence par un lâcher de pigeons comme gage d’allégeance à un cinquième mandat et par une burlesque offrande à fakhamatouhou, un impotent octogénaire, d’un pur sang arabe d’une valeur de 200 millions de cts, nous a-t-on susurré, le cheval de la honte se veut être un appel du pied pour de futurs profits pour les généreux donateurs de l’APW…Sénateur, ambassadeur, walis Wow,quel rêve !

En vérité, rien n’étonne plus dans la république bananière qu’est devenue l’Algérie, point d’aristocratie la gueusaille est aux affaires, ils ont abandonné leur noblesse, leurs villages et leur quiétude, vendu leurs terres et leurs âmes pour pouvoir atteindre la grandeur et la puissance. Ils sont descendus incultes, sans mondanité, sans élégance et encore moins de raffinement investir nos villes et infester nos hémicycles judiciaires, nos Apw et nos Apc par la corruption, par l’esprit tribal, par la cocaïne et l’esprit revanchard sur les citadins.

D’aucuns ne s’en cachent pas dans la flagornerie, de l’imposture et de la découverte du génie stratégique de l’ancien condamné à mort en charge de la pègre FLN, allant jusqu’à demander leurs parts de gloire et de butin, les Mohammed Ben Hammou, Naïma Salhi et bien d’autres fripouilles, spoliateurs de titres et de position, sciemment médiatisés jouant les vertueux, pour nous parler de justice sociale, de langue nationale pour se payer du bon temps.

La flatterie n’émane jamais des grandes âmes, elle est l’apanage des petits esprits qui réussissent à se rapetisser encore pour mieux entrer dans la sphère vitale de la personne autour de laquelle ils gravitent.

« La flatterie sous-entend un intérêt » (Honoré de Balzac dans « Eugénie Grandet » (1833)…c’est dire que l’après-Bouteflika se prépare maintenant…
 

Auteur
Brahim Ferhat

 




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