Vendredi 18 mai 2018
Le cinquième mandat pour Bouteflika, ce projet insensé
Djamel Ould Abbès et consorts ont appelé le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat, ignorant, ou faisant semblant d’ignorer, que ce projet est tout simplement insensé.
Est-il censé, en effet, de pousser un homme à bout de forces dans une élection présidentielle ? La question mérite d’être posée, parce que n’importe quel quidam qui a vu les dernières images du chef de l’Etat vous le dira : appeler au cinquième mandat, c’est se moquer des Algériens.
« Celui qui a passé son temps ne passera pas le temps des autres », dit un proverbe bien de chez nous, mais nos vieillards n’en ont cure et continuent à croire qu’ils sont les meilleurs. Incontournables. Les Algériens qui sont entrés à l’école en 1963 avaient trouvé Abdelaziz Bouteflika ministre. Aujourd’hui, eux sont en retraite, et lui toujours là, chef de l’Etat. Une situation unique au monde !
Il ne faut pas désespérer, toutefois. 2019 est encore assez loin, et Abdelaziz Bouteflika n’a pas dit qu’il sera candidat. Peut-être que le bon sens finira par l’emporter.
D’ailleurs, une question est dans l’air ces jours-ci. Pourquoi le chef de l’Etat suit avec une attention particulière l’avancement des travaux de la grande mosquée, et ignore totalement ceux du grand stade de Baraki ?
D’aucuns prétendent que ce deux poids deux mesures a une explication, Abdelaziz Bouteflika n’ayant que faire d’un stade, fût-il le plus beau et le plus grand d’Algérie. Il a plutôt hâte d’inaugurer « sa » mosquée pour pouvoir déclarer enfin son forfait.
En attendant, Djamel Ould Abbès et consorts continueront, bien sûr, de débiter des âneries, dans le seul but, dit-on, de gagner du temps, indispensable au chef de l’Etat pour pouvoir terminer l’année 2018 dans une relative tranquillité, et le quatrième mandat en beauté !!!
Mais cela parait tellement beau pour être vrai ! Rien n’empêche, en effet, que des forces occultes imposent un cinquième mandat, en s’occupant de tout : du dépôt de candidature à la proclamation des résultats, en passant par l’organisation de la campagne électorale. De projet insensé, le cinquième mandat deviendra alors une réalité.