28 mars 2024
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Le CNLD  et le CNUAC appellent à la fin de la répression policière des manifestants

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Le CNLD  et le CNUAC appellent à la fin de la répression policière des manifestants

Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le Coordination Nationale des Universitaires algériens (CNUAC) cosignent une déclaration dans laquelle, ils dénoncent les violences policières et précisément la répression qu’ont subi les manifestants vendredi 4 septembre.

Le Hirak boucle son 18ème mois de révolution populaire enclenchée depuis le 22 février 2019, à travers l’ensemble du territoire national. Malgré la double répression policière et judiciaire, le peuple Algérien a su préserver le caractère pacifique de cette révolution qui a renforcé l’unité du  peuple dans sa quête de liberté et de justice.

Après cinq mois de suspension des marches à l’initiative des citoyens, en raison de la pandémie de la Covid-19, le pouvoir de fait, instrumentalise la crise sanitaire et intensifie la répression. Dans le but d’étouffer le mouvement pacifique, le pouvoir ne cesse de reconduire, sans pause, les mécanismes habituels de sa survie.

Dénué de toute légitimité, depuis l’indépendance, et après le coup de force du 12/12 contre la souveraineté du peuple, le système, fidèle à lui-même, cherche à dévoyer, à nouveau, des dates symboles de l’Histoire de l’Algérie.

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La manipulation de la date du premier Novembre pour l’inauguration de la « grande mosquée », qui incarne par excellence le gaspillage et la corruption des mandats bouteflikiens, est une grave déviation et atteinte aux symboles de la nation algérienne. La énième instrumentalisation de la religion à des fins de récupération politique. Une instrumentalisation qui ne s’arrête pas là. Puisque, cette date est également choisie pour la tenue du référendum sur la révision de la Constitution. Au moment où les militants hirakistes sont systématiquement, arrêtés ;  au moment où de lourdes peines sont, arbitrairement, prononcées contre les journalistes et toute personne opposante, et à l’heure où des procès sont renvoyés aux calendes grecques et que  les mandats de dépôt se multiplient le pouvoir actuel veut nous imposer un simulacre de référendum. 

Faut-il rappeler que toutes les  Constitutions, depuis l’indépendance, furent foulées, sans exception,  au pied. Faut-il, aussi, rappeler, que la Constitution actuelle dans son Art 49 stipule que : «La liberté de manifestation pacifique est garantie au citoyen dans le cadre de la loi qui fixe les modalités de son exercice ».

Force est de constater que faute de « fixer des modalités », ces lois sont taillées sur mesure pour l’instrumentalisation de la justice et son utilisation comme outil de répression. Ne faut-il pas commencer par respecter la Constitution actuelle, celle-là même censée garantir la liberté de manifester, la liberté d’expression, la liberté de la presse, et la liberté de l’exercice politique ? A quoi peut nous servir ce référendum sinon à donner, encore une fois, l’illusion d’un changement qui n’arrive jamais ? 

La gestion chaotique de la rentrée sociale, scolaire et universitaire, n’est que le résultat des échecs successifs d’une gouvernance en manque de perspectives et de stratégie. Aucun secteur n’est épargné ce qui ne fait que perdurer la crise politique. Face à la panique d’un régime aux abois qui refuse la solution à la crise, celle d’une transition démocratique, nous devons redoubler de vigilance pour faire échouer ces tentatives de recyclage d’un système finissant. 

Fidèles aux revendications de la révolution du 22 février 2019, nous continuons la lutte pacifique pour le changement radical du système et l’instauration d’un État de droit garantissant la liberté d’expression et le respect des libertés individuelles et collectives.

Nous signataires de cette déclaration, nous exigeons :

  • La libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion, arbitrairement incarcérés dans les geôles du pouvoir. 

  • L’arrêt des poursuites judiciaires contre les citoyens pacifiques et les journalistes. 

  • La réhabilitation de tous les détenus d’opinion dans leurs droits pleins et entiers.

Pour une Algérie libre et démocratique

Le 5 septembre 2020

Comité National de Libération des Détenus

Coordination Nationale des Universitaires Algériens pour le Changement

 




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