La justice suisse a refusé de débloquer un compte bancaire appartenant à l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb à Genève, contenant 1,7 million d’euros soupçonnés d’être le produit de la corruption.
Ce blocage du compte de Bouchouareb renforce la position de l’Algérie qui a lancé une commission rogatoire et un mandat d’arrêt international contre cet ancien ministre de l’ère Bouteflika. Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger depuis mai 2019.
Selon le quotidien suisse Le Temps, Bouchouareb a tenté de faire lever le gel de ses avoirs, mais le Tribunal fédéral pénal a rejeté son recours. L’ancien intouchable ministre de l’Industrie est tenu pour responsable des dépassements commis dans le dossier du montage de voitures en Algérie. Mais pas seulement. Comme beaucoup de ministres et de généraux, il a été condamné dans plusieurs affaires de corruption. En juillet 2020, dans le procès de Mahieddine Tahkout, le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a condamné Abdeslam Bouchouareb à une peine de 20 ans de prison ferme par contumace, assortie d’une amende de 2.000.000 DA.
Traqué par la justice algérienne, Abdeslam Bouchouareb ne doit pas dormir sur ses deux oreilles. Lui qui était habitué aux palaces et au train de vie que peu d’Algériens connaissent broie du noir.
Avec les 30 millions que Saïd Bouteflika en Suisse et le placement de Bouchouareb c’est une petite partie de la manne sans doute astronomique détournée pendant les 20 ans de l’ère Bouteflika qui commence à peine à se savoir.
L.M.