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Le cours du pétrole termine en hausse

Préoccupé par l’Arabie saoudite

Le cours du pétrole termine en hausse

Le pétrole coté à New York et à Londres a terminé en hausse jeudi, les investisseurs se concentrant sur les suites des tensions politiques en Arabie saoudite et sur l’annonce d’une baisse des exportations saoudiennes vers les Etats-Unis.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 36 cents pour terminer à 57,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a progressé de 44 cents pour finir à 63,93 dollars. « Nous sommes à la merci de l’évolution des événements au Moyen Orient », a commenté Matt Smith de ClipperData.

Les autorités saoudiennes ont indiqué jeudi que plus de 200 personnes ont été arrêtées dans le pays dans le cadre d’une purge anti-corruption sans précédent, visant notamment des princes, ministres et hommes d’affaires.

Les sommes concernées par ces malversations atteindraient 100 milliards de dollars, selon le procureur général du royaume.

Cette vague d’arrestations, dont le milliardaire Al-Walid ben Talal et l’ancien chef de la Garde nationale, le prince Metab ben Abdullah, pourrait davantage faire partie d’une lutte pour le pouvoir dans le royaume, a toutefois estimé Human Rights Watch (HRW).

Les investisseurs s’inquiétaient dans le même temps d’une forte montée de tensions entre Ryad et Téhéran, après un tir de missile samedi des rebelles houthis yéménites, attribué par l’Arabie saoudite à leur soutien militaire supposé, l’Iran.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde mercredi contre une escalade de la tension entre ces deux Etats, qui pourrait mener selon lui à une « guerre », lors d’une rencontre avec la presse à Charm el-Cheikh.

Baisse des exportations saoudiennes 

« L’hypothèse que l’escalade verbale aboutisse à une guerre est très peu probable, mais on ressent une aggravation des luttes de pouvoir à l’oeuvre (entre les deux pays) depuis des années », a jugé M. Smith.

Les prix étaient également soutenus par « des commentaires du ministre saoudien du Pétrole qui a affirmé qu’une coupe dans les exportations vers les Etats-Unis de l’ordre de 10% aurait lieu le mois prochain », a affirmé M. Smith.

Les investisseurs semblaient par ailleurs choisir une lecture optimiste du rapport hebdomadaire américain sur les réserves de pétrole publié mercredi, qui a dévoilé une forte hausse des réserves de brut et une production record.

« Les stocks (de brut) ont progressé mais ils sont principalement liés à un plongeon des exportations. Celui-ci ne sera que temporaire étant donnée la différence de prix actuelle entre le Brent et le WTI (respectivement cotés à Londres et à New York) », a commenté Kyle Cooper de IAF Advisors.

L’écart entre le pétrole coté à New York et à Londres était de 6,7 dollars jeudi, rendant le premier plus compétitif, et engendrant la semaine précédente un record des exportations américaines depuis que les statistiques sont publiées en 1991, à 2,13 millions de barils par jour.

La production américaine a par ailleurs atteint un record hebdomadaire depuis que ces statistiques sont collectées, à 9,62 millions de barils par jour. « C’est une indication que la hausse des prix est en train de rendre le production de schiste plus lucrative », ont indiqué les analystes de Commerzbank.

Auteur
AFP

 




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