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Le crime barbare de l’Arabie saoudite: « J’avoue mais je ne suis pas coupable »

COUP DE GUEULE

Le crime barbare de l’Arabie saoudite: « J’avoue mais je ne suis pas coupable »

Ils l’ont séquestré, torturé et dépecé dans une barbarie les plus abjectes. Ils ont commis le plus immonde des crimes mais chez eux, c’est permanent et presque en conformité avec leurs exécutions publiques à mort.

Ces gardiens des Lieux saints de l’Islam sont à l’image de tout ce que le monde musulman doit rejeter avec la plus violente des remises en question. Ce n’est pas un régime politique qui règne dans ce pays mais la gangrène pestilentielle de l’humanité. Depuis ma tendre enfance oranaise jusqu’à l’âge mûr, ils se sont comportés comme le vomi de l’humanité.

Très jeunes, nous nous apercevions qu’ils finançaient des « œuvres » et bien d’autres achats de conscience comme les études à l’étranger de certains de nos camarades. Ils ont ensuite, directement, avec la tête haute et sans honte, financé tous les terrorismes du monde, tous les conservatismes et toutes les horreurs que l’humanité a mis des milliers d’années à faire disparaître par la civilisation, la culture et l’instruction.

Ils sont ce que nous devons combattre jusqu’au plus profond de notre âme car ce mot « arabe » a été sali. Il est d’autant plus sali que ce sont des gens qui pactisent avec l’Arabie saoudite et qui la protègent qui nous méprisent. Je lis déjà, au bas de mon article, que les algériens, ou tous les Algériens, ne sont pas arabes. Qu’ils soient convaincus que pour ces gens, nous sommes dans le même panier, regroupés autour d’un vocable méprisé, musulmans. Ils se fichent de l’histoire et de la sociologie locale qu’ils ne connaissent d’ailleurs pas ou très mal.

C’est donc la pire des insultes à notre égard que cette protection d’un pays qui est le contraire absolu de nos espérances et de nos rêves. Nous avons été spoliés d’une avancée de l’humanité à laquelle nous avions légitimement droit par l’acharnement de ma génération, à la suite des efforts de nos aînés, à nous cultiver avec une hargne qui n’avait d’égal que notre puissant désir à nous en sortir.

Les Algériens sont coupables et je les accuse de justifier la légitimité de ce pays en ayant adopté une religion d’État, omniprésente et liberticide. Je les accuse de participer également à cette légitimité en se rendant dans les lieux saints administrés par ces barbares.

Je ne veux plus entendre « M. Sid Lakhdar, ne faites pas l’amalgame entre notre foi et le régime politique de ce pays ». Cet argument est tout simplement inadmissible vu l’étendue des crimes de ce pays.

Je ne demande pas la disparition de cette foi mais le réveil des musulmans qui doivent reprendre la souveraineté sur les lieux saints, s’ils y tiennent. Il y a eu des précédents internationaux. On ne peut plus accepter que cette foi, qui n’est pas la mienne, sacralise un lieu où règne les pires exactions barbares que l’humanité pourrait subir.

C’est la première fois que l’Arabie saoudite est embarrassée car même ses amis et maîtres, les États-Unis, ont refusé de cautionner cette fois-ci un assassinat d’État de leur allié, celui du journaliste, au moins pour un tout petit moment avant d’oublier. Ces derniers ont dû avouer mais en prétextant des excuses des plus risibles en espérant que Donald Trump s’en contentera.

Il est scandaleux que ce ne soit pas nous qui fassions acte d’un arrêt brutal de ce pays dans le crime organisé. L’Algérie siège avec ce pays dans de nombreuses organisations, elle est ainsi coupable autant que les pèlerins qui vont  purifier leur âme dans un pays qui baigne dans le sang et l’odeur moyenâgeuse.

Trop c’est trop, la religion ne va tout de même pas nous emprisonner dans un chantage affectif jusqu’à la fin de notre vie. Les musulmans doivent choisir ou s’enfoncer davantage qu’ils ne le sont aujourd’hui.

Et ils sont enfoncés aussi profond que les nappes de pétrole.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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