Le journaliste Mustapha Bendjama et le militant Chames Eddine Brahim Laalami sont tous les deux en grève de la faim, le premier depuis le 3 octobre 2023 et le deuxième, depuis le 3 août dernier. L’état de santé de Laalami est particulièrement grave.
Poursuivis dans deux dossiers distincts, les deux détenus d’opinion n’ont pas été extrait le 05 octobre 2023, de leurs cellules, à la prison Boussouf, à Constantine, pour assister à leurs procès qui ont été reportés par la cour pour les 12 et 19 octobre 2023, indique un communiqué du collectif de défense de ces détenus d’opinion.
Les avocats de Brahim Laâlami ont été surpris qu’il n’ait pas été extrait de la prison suite à la dégradation de son état de santé, indique la même source. Etant en grève de la faim depuis 60 jours, tout porte à croire que Brahim Laalami est dans un tel état que les policiers n’ont pu le transporter jusqu’au palais de justice. Ce qui a poussé le juge à reporter son procès. La demande de liberté introduit par la défense du détenu d’opinion a été refusée par le tribunal.
Prison Boussouf : Laalami affaibli, Mustapha Bendjama sera en grève de la faim
Plus incompréhensible encore, même Mustapha Bendjama n’a pas été extrait de la prison pour assister à son procès. Lui aussi est en grève de la faim depuis le 3 octobre. Son procès est également reporté au 17 octobre, indique les avocats du journaliste. Le courageux journaliste Mustapha Bendjama a été arrêté en février dernier dans l’affaire de la sortie clandestine d’Amira Bouraoui du territoire national.
Près de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons depuis l’avènement du règne du duo Tebboune-Changriha.
Yacine K.