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Le directeur de la Com du Premier ministre refuse de confirmer

« Excuses » d’Ouyahia à l’Arabie saoudite

Le directeur de la Com du Premier ministre refuse de confirmer

Ahmed Ouyahia avec le président du Conseil consultatif saoudien.

Une enquête judiciaire a été ouverte en Algérie après l’apparition, dans une tribune d’un stade de football, d’une banderole jugée offensante pour l’Arabie Saoudite, sur fond de reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël, a annoncé le ministre de la Justice.

Le 15 décembre, lors d’un match du championnat algérien de deuxième division, des supporteurs du club d’Ain M’lila (400 km au sud-est d’Alger) ont déployé une immense banderole affichant un portrait mêlant les visages du roi Salmane et du président américain Donald Trump, au côté de l’image de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, avec le slogan: « les deux faces d’une même pièce ».

Ils accusaient par cette banderole le roi d’Arabie Saoudite, pays allié des Etats-Unis, de soutenir la décision de M. Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël, une mesure unanimement condamnée, notamment par Ryad, qui l’a qualifiée d' »irresponsable ».

« Le procureur de la République (…) a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident de la banderole portant atteinte au souverain saoudien » a déclaré le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, cité mardi soir par l’agence étatique APS.

Les résultats préliminaires ont fait ressortir qu’il s’agissait d’un « acte individuel et isolé », a-t-il affirmé.
Lors d’une rencontre mardi avec le président de l’Assemblée consultative saoudienne, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a par ailleurs présenté les excuses de son pays pour « les actes irresponsables » survenus dans un stade, a rapporté sur son compte Twitter l’ambassadeur saoudien à Alger, Sami Alsaleh, sans citer expressément la banderole.

Selon ce tweet, « le Premier ministre algérien a déclaré (…) que les dirigeants, le gouvernement et le peuple algériens s’excusaient pour les actes irresponsables dans un stade, qui ne reflètent pas l’opinion du peuple algérien ».

Interrogé par l’AFP, le directeur de communication du Premier ministre, Amine Echikr, a indiqué ne pas pouvoir confirmer ces propos, faute d’avoir assisté à l’entretien. « Mais cela m’étonnerait que l’ambassadeur dise ce genre de chose si ça ne s’est pas passé… », a-t-il poursuivi.

La Ligue algérienne de football professionnel (LFP) a ouvert sa propre enquête, a rapporté mercredi le quotidien Liberté, citant une source anonyme au sein de l’institution.
 

Auteur
Avec AFP

 




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