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Le directeur d’Echorouk convoqué par Mohamed Laagab

Ministère de la Communication

Le ministère de la Communication a convoqué le directeur général du groupe Echorouk pour s’expliquer au sujet de certaines séquences du feuilleton «El Berani» diffusé sur Echorouk TV, indique jeudi un communiqué du ministère.

«Suite à l’installation, le 20 février 2024, par le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, de la commission de veille chargé du suivi des programmes diffusés par les chaînes télévisées durant le mois sacré, et suite au rappel de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA), le 3 mars 2024, quant à l’impératif aux chaînes télévisées de respecter les spécificités et la sacralité du mois de ramadhan, la commission de veille chargé du suivi des programmes a fait quelques remarques sur certaines séquences du feuilleton «El Berani «diffusé sur Echorouk TV», précise le communiqué du ministère de la Communication.

Qui a le droit de censurer Tebboune ?

Puis la même source ajoute qu’«une convocation a été adressée au directeur général du groupe Echorouk pour fournir des explications à ce sujet». Vous remarquerez que le communiqué ne dit rien sur les raisons de cette terrible convocation.  Eh oui on parle de convocation ! Comme pour la justice ou un commissariat ! Mohamed Laagab ne se gêne nullement à mettre mes formes… il est vrai qu’on macère dans la très chère nouvelle Algérie du bien nommé Tebboune..

Le souci avec la presse, c’est qu’avec Mohamed Laagab, elle va regretter le très chatouilleux Amar Belhimer. Avec Laagab c’est pire, c’est du zèle sans savoir-faire ! Tebboune choisit ses ministres à son image. Fourberie et flatteries ne doivent jamais être loin. Si l’on ajoute la bigoterie…

Le mois de ramadhan est utilisé de tradition par le régime pour rappeler aux éventuels impertinents que c’est lui qui tient la télécommande des programmes.

Qu’est-ce que peut bien diffusé de si compromettant la très lisse télévision El Chorouk ? L’autocensure, la morale bigote qui gangrène les cercles des décideurs, ajoutées à l’impitoyable surveillance imposée par le régime, plus aucun média ne se risque à froisser l’orgueil mal placé des autorités. Même le président a dû annuler une entrevue avec la presse. C’est dire…

Un code d’airain sans commune mesure régit désormais les écrits et les images des journalistes algériens tant et si bien que les Algériens se détournent en masse des médias pour suivre les réseaux sociaux ou les chaînes étrangères.

L.M.

 

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