28 mars 2024
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Le général-major Abdelhamid Ghriss accusé de corruption

EXPRESS

Le général-major Abdelhamid Ghriss accusé de corruption

Le général-major Abdelhamid Ghriss, ex-secrétaire général du ministère de la Défense, a été placé en détention, la semaine écoulée, par le tribunal militaire de Blida, nous apprend El Watan.

Bien entendu aucune information officielle n’est venue pour l’heure confirmer cette information. Ce général-major était proche de l’ancien chef d’état-major Ahmed Gaid Salah.

Le placement en détention de l’ancien SG du puissant ministère de la Défense est la suite de l’affaire de l’adjudant-chef Guermit Benouira, ancien secrétaire particulier de Gaïd Salah, livré par la Turquie où il était en fuite en été 2020. L’arrestation de ce modeste sous-officier a entraîné celle d’une dizaine de hauts gradés de l’armée.

Le dernier en date est le général-major Abdelhamid Ghriss, ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale (2018-2021), qui avait fait couler beaucoup d’encre en avril 2020, en raison de sa longue hospitalisation dans un établissement genevois, en Suisse.

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Après avoir fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national, le général Ghriss a été placé sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida pour plusieurs chefs d’inculpation, parmi lesquels : «enrichissement illicite», «abus de fonction» et «détournement de deniers publics», révèle El Watan.

Des sources bien informées affirment qu’en plus d’être soupçonné de «faits de corruption», le général Ghriss est présenté comme «un acteur important» du réseau de généraux qui était derrière la guerre électronique menée sous le slogan «badissiya-novembriya» tout au long du hirak en 2019, pour tantôt attaquer des personnalités publiques et politiques, des militants du hirak ou même des hommes d’affaires, tantôt pour véhiculer des discours violents contre l’emblème amazigh, ajoute la journaliste d’El Watan.

Au cœur de ce réseau, de nombreux officiers supérieurs, actuellement en détention, dont le premier est le général Wassini Bouazza, ex-directeur général de la Sécurité intérieure, arrêté en avril 2020, suivi par ses collaborateurs directs, dont le général Nabil, ex-patron de la DCSA (Direction centrale de la Sécurité de l’armée). A tort ou à raison, les placements sous mandat de dépôt se sont multipliés pour cibler le général Kamel Belmiloud, ex-patron de la DCSA.

Au mois de mars dernier, c’est le puissant général-major Abdelkader Lechkhem, directeur central des transmissions, qui a, nous dit-on, pesé de tout son poids pour placer Guermit Benouira comme secrétaire particulier du chef d’état-major, dans le but de «l’espionner» et «d’orienter» ses décisions et surtout d’aider le jeune adjudant à quitter le pays.

Présenté devant le tribunal militaire de Blida, il a été placé en détention en mars dernier pour, entre autres, «enrichissement illicite», «abus de fonction», «dilapidation de deniers publics».

L’enquête se poursuivra avec l’arrestation de plusieurs autres officiers supérieurs auxquels il est reproché le rôle qu’ils auraient joué, de près ou de loin, dans cette «guerre électronique» aux graves conséquences.

C’est le cas du colonel Mesbah, détaché auprès de l’ex-ministre des TIC, Houda-Imane Feraoun (en détention), et qui coordonnait avec le général Lechkhem «toutes les opérations suspicieuses». D’ailleurs, son nom aurait été cité à plusieurs reprises dans le dossier, en instruction au tribunal de Sidi M’hamed, relatif à l’ex-ministre des TIC, mais à aucun moment il n’a été entendu.

Après le général-major Lechkhem, c’était au tour du général-major Ali Akroum, qui dirigeait la puissante direction du matériel avant qu’il ne soit nommé, par feu Gaïd Salah, à la tête de l’une des directions les plus riches : organisation et logistique.

Auteur
L. M.

 




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