Le gouvernement britannique a jugé « nécessaire de prendre des mesures » contre l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, mais s’en est remis à la « coordination d’une réponse internationale » lors d’une réunion d’urgence ce jeudi 12 avril. « Le gouvernement a convenu qu’il était nécessaire de prendre des mesures pour empêcher l’utilisation d’armes chimiques par le régime d’Assad », a déclaré un porte-parole dans un communiqué. L’exécutif a souligné que la Première ministre Theresa May devait « continuer à travailler avec les alliés, les États-Unis et la France, pour coordonner une réponse internationale ».

Il a jugé « très probable » la responsabilité de Damas dans l’attaque chimique présumée perpétrée samedi 7 avril sur la ville rebelle de Douma, qui a tué « jusqu’à 75 personnes ». Depuis samedi, si le Royaume-Uni a vivement condamné l’attaque, il est néanmoins resté prudent sur d’éventuelles représailles. Peu avant la réunion, le ministre en charge du Brexit, David Davis, avait reconnu que les « circonstances très très délicates » devait amener l’exécutif à prendre une décision de manière « très prudente, très pondérée, très réfléchie ».

Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce jeudi avoir des « preuves » de l’attaque chimique, tandis que les États-Unis, par la voix du président Donald Trump, ont menacé ces derniers jours Damas de frappes aériennes. Les deux pays n’ont cependant pas arrêté de décision sur les contours d’une éventuelle action. Au Royaume-Uni, plusieurs voix, dans l’opposition comme dans la majorité, se sont élevées pour exiger une consultation du Parlement sur une éventuelle participation à une action militaire.