Tout commence en Syrie, ce laboratoire géopolitique où la guerre est devenue une expérience sans fin. On bombarde, on reconstruit, on redistribue des territoires… et on recommence.
La Syrie, c’est ce patient zéro d’un virus de la destruction qui a déjà contaminé la région et menace d’avaler le reste. Personne n’en sort indemne.
Damas est devenue un plateau de jeux où services secrets et marchands d’armes rivalisent de créativité. Une série B à l’intrigue bancale, mais où chaque acteur refuse obstinément de quitter la scène. Les Russes, les Américains, les Iraniens, les Turcs… Et bien sûr, Israël, toujours prêt à envoyer quelques missiles, juste pour rappeler qu’il est là. « Je bombarde, donc j’existe. »
La Syrie n’a pas juste détruit son avenir : elle a contaminé tout son voisinage. Le Liban, ce voisin déjà fragile, a pris la déflagration de plein fouet. Plus de monnaie, plus de banques, plus d’électricité. Les Libanais sont devenus des champions du monde de la survie, jonglant entre coupures de courant et inflation à trois chiffres. On dirait « Koh-Lanta » en mode apocalypse… sans caméra, ni prix final.
En Irak, riche en pétrole mais pauvre en gouvernance, l’effondrement est une tradition nationale. Les gouvernements tombent aussi vite que les scandales de corruption. On aurait pu croire que la chute de Daech améliorerait les choses… Non.À Bagdad, même l’eau potable est un luxe. Quant aux revenus pétroliers, ils disparaissent comme par magie, probablement dans un compte offshore.
La Jordanie résiste par miracle, coincée entre des réfugiés syriens et des accords internationaux qui sentent le souffre. Un château de cartes prêt à s’effondrer à chaque bourrasque diplomatique. « Nous tiendrons bon » semble leur mantra… jusqu’à ce que le vent tourne.
Pendant ce temps, au Yémen, la famine s’étend, bombardée dans l’indifférence générale. Un conflit oublié, sauf quand il faut tester de nouvelles armes… sponsorisées par les catalogues d’armement européens.
En Égypte, on construit des villes futuristes tout en coupant les subventions alimentaires. Une stratégie digne d’un enfant de cinq ans jouant à SimCity : plus de gratte-ciels, moins de pain. Mais attention : toujours plus de tanks, « au cas où quelqu’un poserait des questions ». Le pouvoir, c’est bétonné et blindé. Littéralement.
Puis il y a la Tunisie, où le FMI est devenu le meilleur pote du gouvernement : toujours là, toujours exigeant, jamais satisfait. Chaque politicien promet « le miracle économique »… avec des poches vides.
On négocie des milliards comme on commande une pizza, sans jamais se soucier de l’addition. Résultat : chômage record, inflation galopante et jeunesse en exil. « Partir »est devenu la seule stratégie économique viable.
L’Algérie regarde tout cela avec un mélange d’arrogance et de paranoïa. Ses réserves de pétrole lui donnent des airs de puissance intouchable, mais son avenir repose sur un équilibre aussi fragile qu’une promesse électorale.
D’un côté, elle paye les factures de la Tunisie, garde un œil sur la Mauritanie et tente de calmer la Libye, tout en maintenant Le Maroc à distance. Le Maroc qui brille sous les projecteurs : TGV, villes ultramodernes, complexes touristiques… Mais derrière cette vitrine, la dette explose, les prix flambent et la jeunesse s’exile. Le décor est intact, mais le fond est en décomposition avancée.
Mais un problème de taille persiste en Algérie : emprisonner à tour de bras les opposants politiques et censurer toute voix critique, c’est comme fermer les yeux en traversant l’autoroute. Inévitable collision en vue.
Pendant ce temps, dans un coin doré du Golfe, les Émirats jouent les trouble-fêtes quand l’humeur de l’émir le permet. « Un jour, on unit le monde arabe ; le lendemain, on l’écrase avec des missiles dernier cri, juste pour voir. » L’Arabie saoudite, elle, dépense des milliards en tanks et avions furtifs… soigneusement rangés dans des bases ultra-secrètes. Pourquoi se battre soi-même quand on peut embaucher des mercenaires ?
Quant à l’Iran, il continue d’agiter ses menaces nucléaires comme un joueur de poker nerveux. Chaque sanction internationale le pousse un peu plus vers l’explosion, mais à force de bluff, tout le monde commence à croire que le pire est… possible.
Surprise du chef : Recep Tayyip Erdogan. Longtemps dissimulé sous sa robe de « Calife des califes », il vient de sortir de sa tanière avec une nouvelle stratégie digne d’un maître d’échecs nerveux. Entre discours guerriers, posture de médiateur et ambitions impériales, la Turquie jongle entre ses rêves de puissance et son économie en ruine.
Biden, le cowboy fatigué, tire sur tout ce qui bouge avant de plier bagage. « Je vous laisse un monde pire qu’à mon arrivée, mais au moins je suis resté fidèle à moi-même. » Sa dernière mission ? Faire oublier qu’un autre cowboy attend dans l’ombre : Trump, prêt à dégainer son téléphone et à balancer ses tweets assassins.
En Europe, on organise des sommets pour « la paix »… entre deux commandes de gaz russe. Chaque hiver, les diplomates découvrent avec stupeur que le froid revient et que les Russes contrôlent toujours les pipelines. À croire que personne ne regarde la météo à Bruxelles.
Pourquoi tout cela ?
Deux mots : hydrocarbures et pouvoir
Pas besoin de chercher des explications philosophiques. Gaz et pouvoir. Les guerres, les crises, les effondrements… Tout s’articule autour de pipelines, de barils de pétrole et de contrats d’armement. Les populations peuvent mourir de froid, de faim ou de guerre. Ce qui compte, c’est de garder le robinet énergétique entre les mains des plus forts.
L’hiver arrive, les missiles sont prêts, et l’histoire continue de s’écrire… en feu et en sang. Mais ne vous inquiétez pas : les dirigeants du monde s’occupent de tout… surtout d’eux-mêmes.
À suivre… ou pas.
Za3im