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Le Haut conseil islamique pour régler le phénomène des harragas !

A défaut d’emplois et de perspectives

Le Haut conseil islamique pour régler le phénomène des harragas !

Comment régler le phénomène de l’immigration clandestine ? En proposant des plans de relance et d’emploi pour les jeunes ? Mais non !!! Pas ça ! Les méninges rouillées du système semblent en panne pour trouver quelque idée ingénieuse à même de redonner espoir. Face à un fléau qui met à nue l’indigence du gouvernement, on n’a pas mieux trouvé que de confier la gestion de ce «problème» aux autorités religieuses. Halte à la sinistrose, les barbus du HCI veillent ! Affligeante évolution !

Après avoir décrété par le ministre des Affaires religieuses l’immigration clandestine comme Haram (qui va l’entendre ?), voici venu le tour au HCI de se pencher « religieusement » sur le phénomène. L’islam n’est-il pas la solution, scandaient les islamistes durant les années 1990 ? Eh bien oui, le FIS l’a dit, le pouvoir l’applique à la lettre !

Le Haut conseil islamique (HCI) organisera, donc, le 21 du mois courant à Alger une conférence traitant de l’émigration clandestine, a annoncé mercredi à Oran le président de cette institution, Bouabdallah Ghoulamallah.

Invité du forum du quotidien El Djoumhouria, paraissant à Oran, Bouabdallah Ghoulamallah a souligné que le HCI tiendra mercredi prochain une conférence sur le phénomène de l’émigration clandestine, en présence de spécialistes multidisciplinaires et de journalistes, rapporte l’agence officielle APS.

En réponse à une question sur la prolifération des phénomènes négatifs, le président du HCI a estimé que « le pire phénomène négatif est l’immigration clandestine de ces jeunes qui veulent rejoindre au péril de leurs vies les côtes occidentales ».

« Nous avons étudié le sujet et abordé tous ses aspects sociaux, psychologiques et économiques, a-t-il expliqué doctement.

M. Bouabdallah a précisé qu’une autre réunion a été également tenue au niveau du Conseil pour débattre des phénomènes négatifs, en présence de spécialistes en sciences sociales, des économistes et des juristes. « Le HCI devra débattre prochainement de la question de la dislocation de la cellule familiale », a-t-il ajouté.

Mais comment veut ce haut comité gérer une crise, on ne voulant même pas admettre son origine ? En effet, et pour le président du HCI  « le pays vit dans la paix et la prospérité ». Il verse dans la langue de bois et des slogans creux pour régler un problème qui a des origines économiques et sociales. « Ceci ne doit pas nous faire oublier la lutte, les souffrances et les sacrifices consentis par le peuple algérien durant la période de la colonisation française. Les essais nucléaires français qui ont eu lieu le 13 février 1961 à Reggane constituent l’une des facettes de la barbarie coloniale », a-t-il tenu à rappeler pêle-mêle pour ces jeunes qui semblent avoir oublié cette réalité qui date d’il y a 56 ans !

Il oublie juste de mentionner que les jeunes qui fuient dans des chaloupes de la mort ne fuient pas le colonialisme, ni l’histoire, mais bien ceux qui ont gouverné depuis la fin du colonialisme. Mais cette amère vérité n’est pas dans l’entendement de Ghoullamalah ni dans celui de ceux qu’il soutient. il n’y a plus qu’à patienter jusqu’à l’organisation de ce raout pour enfin voir tous les jeunes renoncer à leur envie folle de quitter le pays !!!

 Décidément, on continue de tourner en rond !

 

Auteur
La rédaction

 




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