Site icon Le Matin d'Algérie

Le Hirak algérien ou l’orage de la liberté.

OPINION

Le Hirak algérien ou l’orage de la liberté.

Le mouvement de dissidence citoyenne toujours vent debout. Crédit photo : Zinedine Zebar.

On s’interroge presque toujours sur le pourquoi et le comment du déroulement de cette mise en otage de l’Algérie depuis son indépendance territoriale en s’accaparant de son autonomie politique.

La question dépasse la teneur de la réponse de par son importance. La confiscation du pouvoir par le groupe d’Oujda sous l’égide de la France a été longtemps la cause directe de la situation que vit le peuple actuellement comme l’usurpation de son identité millénaire, la négation identitaire en usant de l’école comme moyen de semer la doctrine Wahhabite qui vise l’éradication de toute trace « d’algérianité ».

L’empiétement successif et violent sur la volonté populaire depuis 60 ans a été le détonateur de cette révolte du 22 février 2019 sans oublier la politique de destruction qu’adopter Bouteflika de son début du règne en 1999 date de l’enterrement de la république algérienne par ce nanisme intellectuel, son arrogance délétère, sa perversité narcissique et enfin sa rancune congénitale. En 20 ans de règne sans partage, il a pu réduire ce pays en un désert sur tous les plans. 

Il a abâtardi la société, libéré la débauche, fondé une prostitution politique ou la plupart de ses ministres, régionalement triés, sont de grands « voyous’ hissés par ses soins au sommet de la hiérarchie de l’Etat. S

on seul projet le plus scintillant consiste à faire agenouiller cette nation en ayant en tête l’ambition d’être déifié par l’ensemble de la population! Ce qui s’est passé durant son mandat dépasse les confins du crime, où l’homme valable n’est plus au poste qu’il faut.

La médiocrité, soutenue en pleine lumière du jour, ravage les institutions de l’Etat, désormais, l’incompétence est admise, le silence voulu de ceux qui occupent les palais remet la crédibilité du pouvoir en cause. La gabegie descend dans l’arène pour favoriser les uns et ignorer les autres, nantir les riches et démunir les pauvres.

La justice, ce pilier de toute nation, ulcérée par la fraude et les pots-de-vin, a permis aux coupables de se muer en innocents par l’intention d’instaurer tantôt une jungle où les lièvres occupent le trône en asservissant les lions au profit de ces loups patriotiques, et tantôt un pays où tout le monde croit en une équité unique qu’on ne rencontre que dans la république platonique.

Auteur
Rachid Chekri

 




Quitter la version mobile