Vendredi 4 décembre 2020
Le Hirak dans l’université
Il existe diverses organisations et associations non gouvernementales dans le monde. Toutes sont importantes mais certainement beaucoup plus importantes et beaucoup plus imposantes que les autres.
Majoritairement ces ONG sont nées suite à des guerres, des maladies, des événements de protestations populaires ou encore, suite à des crises sociales ou économiques ou catastrophes naturelles…
À titre d’exemple, nous citerons :
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Acumen, une ONG qui lutte principalement contre la pauvreté. Elle dit que plus de deux milliards de personnes sur terre sont dans la misère. Son but est de rendre une dignité à chaque être humain pour que chacun jouisse d’une égale opportunité.
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Le DRC (Danish Refugee Council) créé au Danemark en 1956, suite à la répression de l’insurrection de Budapest en pleine guerre froide. Aujourd’hui, cette ONG active, au profit des réfugiés, dans plus de trente pays à travers le monde.
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Oxfam International, une ONG créée au Royaume-Uni, pour lutter contre la famine. Elle est très influente dans le monde. C’est une confédération qui rassemble plus d’une vingtaine d’organisations indépendantes de même sensibilité. Etc.
Le Hirak n’a pas de statut de sujet de droit international. Son poids et sa valeur juridique et politique sont de très loin supérieures à ceux dont jouissent les organisations à but non lucratif ou non gouvernementales à travers le monde.
Le Hirak populaire algérien va certainement connaître sa ‘’consécration’’ dans les prochains mois, pour se voir doublement honoré : D’un prix Nobel et d’une inscription en lettres d’or sur les registres officiels des organisations des nations unis et des droits de l’homme. Il serait en outre reconnu par beaucoup d’institutions internationales d’intérêts publics et humanitaires.
Le Hirak est un modèle inédit du peuple algérien. Son action est pacifique et ses revendications légitimes : ‘’La démocratie, la promotion des droits humains, la séparation des pouvoirs, les droits et libertés, la légitimité des gouvernants, la transparence et la lutte contre toute forme de corruption et des passe-droits’’. Cette idée née de l’unité du peuple, un certain février 2019, a fait du chemin en Algérie. Elle a métamorphosé la société, donné tout son sens à la citoyenneté et a émerveillé le monde. Elle est même copiée pour être exploitée dans d’autres pays.
Ce modèle de lutte pacifique ‘’Hirak’’ qui va demeurer un moyen continu de pression et de contrôle par les peuples, sur les gouvernants et autres décideurs de chaque pays, est vite ancré dans la tête et l’esprit des grands intellectuels, des défenseurs des droits de l’homme et des constitutionnalistes du monde qui en font un vrai sujet d’étude et de réflexion.
Certaines grandes universités dans le monde réfléchissent déjà à l’inscription de ce modèle ‘’Hirak’’ comme matière à enseigner et comme sujet de thèse de doctorat. Pour rappel, HEC Montréal a été saisi (ma lettre du 15 novembre 2020) de l’intérêt à s’ouvrir à cette nouveauté qui viendrait enrichir le programme d’études et pour en faire profiter les étudiants de ce modèle et expérience ‘’Hirak’’ Algérie.
En tout cas, c’est une matière qui vaut tout son pesant d’or. La démocratie se renforce, le monde applaudit, les universités s’enrichissent et le peuple algérien s’en réjouit.
Ahcène Moussi, économiste au Canada.