Mercredi 23 septembre 2020
Le Hirak : un mouvement du peuple, par le peuple et pour le peuple
M. Ammar Belhimer, en sa qualité de porte-parole du gouvernement et ministre de l’information, s’est prêté à un jeu de questions-réponses avec la chaîne de télévision française France 24 pour parler bien évidemment des actions que le gouvernement s’apprête à entreprendre conformément aux orientations de la présidence de la république.
Venons-en aux faits puisqu’en réponse à la question du référendum du 1er novembre de l’année en cours, M. Belhimer a d’emblée affirmé que le président de la république Abdelmadjid Tebboune se voulait rassurant pour expliciter que la révision constitutionnelle va de paire avec les revendications du Hirak, qu’il qualifie encore de béni.
Mais, M. Ammar Belhimer vous êtes en train de nous rappeler un propos que nous avons déjà entendu de la bouche même du président de la république.
Certainement le Hirak est plus que béni pour avoir mis en échec le 5ème mandat de la plus grande imposture que l’humanité ait connue, pendant que tout le monde, y compris vous-même, n’en croyait pas à ce qui venait de se réaliser, vous étiez, à l’instar de ces correspondants que vous incriminez maintenant de vouloir exercer sans accréditation, tapis dans l’ombre ou à vaguer à vos occupations personnelles.
Le Hirak M. Belhimer c’est le ras-le-bol d’une jeunesse laissée pour compte, c’est la hogra institutionnalisée, c’est la dilapidation des deniers publics au su et au vu du commun des mortels dans l’impunité la plus totale, c’est l’utilisation de la religion à des fins politiques pour chauffer «el bendir », c’est encore l’homme qu’il ne faut pas à la place imméritée, c’est enfin l’apologie de la haine, du racisme et du déni identitaire.
Voyez-vous Monsieur, cela n’a rien à voir avec les correspondants et autres sympathisants que vous êtes en train de diaboliser, de juger pour un crime de lèse-majesté pour en faire des victimes potentiels d’un système que vous représentez.
Alors s’il vous plait Monsieur, ne nous parlez pas du Hirak, qui est l’émanation du peuple, porté par celui-ci à gorges déployées non pas pour voter une constitution ou l’amender, mais pour un projet de société où les droits et obligations de tout un chacun sans distinction de race, ni de couleur et encore moins de religion, seront entièrement consacrés par la constitution.
Je ne suis pas un hirakiste, ni même un quelconque sympathisant, je tiens à le préciser, mais un simple observateur de la scène politique algérienne qui me fascine au plus haut point.