Le journaliste Zoheir Aberkane fait partie de ces plumes courageuses qui ont porté, avec foi et détermination, la parole du mouvement de dissidence populaire.
Une grande perte pour la presse libre. Une voix impertinente s’étouffe avec la disparition de Zoheir Aberkane. Ce journaliste, habité par le feu sacré de la contestation, n’aura pas vu malheureusement les aspirations du Hirak se réaliser. Il est décédé à l’hôpital Mustapha Bacha ce mercredi à l’âge de 60 ans suite à un AVC qui l’avait plongé dans le coma.
Ce journaliste intraitable fait partie de ceux qui ont couvert sans faillir les manifestations du printemps 2019 jusqu’à la brutale répression qui a conduit à leur fin au debut 2021.
Arrêté par la police, Zoheir Aberkane n’a pas pour autant renoncé à informer sur la répression que subissaient les activistes. Il a couvert de nombreux procès de détenus d’opinion, rapportant avec précision les déroulés des procès sur les réseaux sociaux. Une couverture périlleuse dans un pays où la presse est placée sous éteignoir.
Zoheir était là où le peuple ferraillait pour sa libération pendant que la plupart des journalistes regardaient ailleurs.
De nombreux confrères journalistes, avocats et militants des droits humains lui ont rendu de vibrants hommages sur les réseaux sociaux, seul lieu d’expression un tantinet libres.
Nous nous inclinons à la mémoire de journaliste resté debout et fidèle aux exigences d’un journalime sans concession. Reposes en paix Zoheir Aberkane.
Nos sincères condoléances à la famille du défunt et à ses proches.
Le Matin d’Algérie