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Le Mali supprime les noms de rues et de places faisant référence à la France et à la CEDEAO

L'autoproclamé général Assimi Goïta

L'autoproclamé général Assimi Goïta

La junte au pouvoir a décidé le remplacement des noms français de rues et places de la capitale Bamako par ceux de figures historiques nationales ou africaines.
Les autorités de la transition malienne ont décidé de remplacer les noms des avenues et des places héritées de la colonisation française et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par des noms de figures historiques nationales et africaines.

C’est ce qui ressort d’un décret présidentiel en date du 13 décembre courant qui a officialisé le changement de nom de nombreuses voies, places et établissements publics à Bamako.

Cette initiative vise, selon les autorités de la transition, à honorer des figures nationales et africaines et à marquer une nouvelle ère.

Quelque 11 boulevards, 15 avenues, 5 rues, une place publique et 3 établissements publics ont été rebaptisés aux noms de héros nationaux et personnalités qui se sont distingués par leurs bonnes œuvres et des références historiques du continent.
Ainsi, l’avenue CEDEAO devient l’avenue de l’AES (Alliance des États du Sahel), la place du sommet Afrique-France est rebaptisée place de la Confédération des États du Sahel.

L’avenue Joost Van Vollenhoven est renommée l’avenue du Général Moussa Traoré. La rue Faidherbe est rebaptisée rue Mamadou Lamine Dramé.

Au total, dans la capitale, ce sont près de vingt-cinq lieux, boulevards, avenues, rues, places publiques, établissements publics, qui ont été rebaptisés.

Prenant la parole devant les officiels et invités, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a rappelé que c’était un acte de souveraineté que posait, encore une fois, son pays. Et comme pour reconfirmer la rupture avec l’organisation régionale et l’ancrage du Mali au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), la célèbre avenue de Bamako, l’avenue de la Cédéao, change de nom et devient l’avenue de l’AES.

Depuis le coup d’État du 18 août 2020 contre feu Ibrahim Boubacar Keita, le Mali s’est inscrit dans une démarche de rupture avec la France, une rupture qui s’est illustrée à travers la dénonciation des accords de défense, le retrait des forces françaises Barkhane, la fermeture de l’ambassade de France au Mali, la fermeture des ONGs françaises, entre autres.

Avec agences

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