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Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

Pour son soutien au Polisario

Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran

Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais, a annoncé mardi le ministre marocain des Affaires étrangères.

Une « première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario », le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie, via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger, a indiqué Nasser Bourita à des journalistes.

« Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », a affirmé le chef de la diplomatie marocaine. 

L’ambassadeur du Maroc à Téhéran a « quitté mardi l’Iran et je vais demander au chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran de quitter le royaume sans délai », a ajouté M. Bourita.

Le ministre s’exprimait à son retour de Téhéran, où il dit avoir informé son homologue iranien Mohammad Javad Zarif de la décision du Maroc.

Etendue désertique de 266.000 kilomètres carrés, le Sahara occidental, seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’est pas réglé, est revendiqué par le Maroc – qui en contrôle la majeure partie – et par le Front Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination. Le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté.

Un cessez-le-feu est intervenu en 1991 après des années de conflit. Vendredi, le Conseil de sécurité a adopté une résolution appelant les parties en conflit au Sahara occidental à des « négociations sans préconditions » et prolongeant de six mois seulement le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui arrivait à expiration le 30 avril.

La résolution prolonge jusqu’au 31 octobre cette mission qui compte environ 400 personnes pour un budget annuel de 52 millions de dollars (43 millions d’euros).

Le dernier round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2008.
 

Auteur
AFP

 




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