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Le militant Lyes Touati est interdit de quitter l’Algérie

Lyes Touati
Lyes Touati

Le militant Lyes Touati a été arrêté samedi, 10 février 2024, par la police judiciaire d’Aokas et il a entendu à propos de ses publications sur les réseaux sociaux.

Ce militant a été relâché après avoir signé le PV d’audition. Toutefois, la police a notifier à Lyes Touati l’interdiction de quitter le territoire. Son nom s’ajoute à ceux de centaines d’autres Algériens interdits de quitter le pays. A défaut de condamnation à la prison, le régime assigne les Algériens à ne pas voyager, encore moins à exprimer leur opposition.

Les arrestations arbitraires continuent en Algérie

Lyes Touati a déclaré, selon le CNLD : « Je viens de sortir du commissariat de Bejaia où j’étais notifié que je fait objet d’une interdiction de sortie du territoire national, aussi, ils m’ont retiré mon passeport. Malgré mes demandes , j’ai eu aucune explication sur les motifs de cette ISTN émanant du procureur de Bejaia, alors que le droit de circulation et de voyage hors territoire national est garanti par la constitution.

Ni leurs harcèlements et intimidations, ni ma privation de mes droits constitutionnels ne me ferons renoncer à mon engagement politique et mon combat pour la démocratie et la justice sociale.

Mes pensées profondes vont aux détenus d’opinion et leurs familles, aux militants sincères de tous bords qui subissent l’injustice ».

Lyes Touati a connu déjà une interpellation. C’était le 31 octobre 2019 à Alger, alors qu’il filmait la répression qui s’abattait sur les manifestants du Hirak.

Le harcèlement des Algériens est quotidien. Les arrestations et la surveillance des activistes est le pain quotidien de nombreuses unités de la police, appuyées par une justice tout acquise à la machine arbitraire mise en place.

A Djelfa, l’activiste et le défenseur des Droits de l’Homme, Tidjani Benderrah, a été interpellé le 6 février par la police et il a été relâché dans la soirée après l’avoir interrogé sur P-V.

Près de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Un nombre indéterminés d’Algériens sont placés sous ISTN.

L. M.

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