George VI, roi d’Angleterre et père d’Elizabeth II, face au micro avait stupéfait la foule qui se rendait compte de son incapacité à faire un discours ni même à prononcer deux phrases correctement. Ils découvraient qu’il était bègue.
Comme nous sommes certains que Abdelmadjid Taboune ne l’est pas, quelle est alors ce mystère qui le fait toujours esquiver les discours à l’étranger ? Aurait-il honte de son incapacité à parler à la tribune de l’ONU sans lire continuellement un papier préparé ?
Tout le fait croire car il est étrange qu’au moment où de très nombreux chefs d’état se présentent à la session de l’ONU, il soit encore absent.
C’est donc son ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a été envoyé. Nous pourrions faire à son encontre tant de griefs mais pas celui de pouvoir s’exprimer au micro sans affirmer que l’Algérie est la troisième puissance mondiale.
Qu’est venu dire le ministre des affaires étrangères ? Il propose un plan de paix dans le monde. Il ne s’était pas renseigné sur l’existence de ce dernier projet depuis un demi-siècle, réitéré par une douzaine de chefs d’Etat présents à la réunion de l’ONU.
N’ayant pas modifié son logiciel depuis l’ère du parti unique, FLN, se croyant au centre du monde et leader dans la lutte du tiers-monde, Ahmed Attaf demande à l’ONU d’intensifier les efforts pour un processus de négociation globale afin de mener à la fin de la guerre en Ukraine. Voire !
Ahmed Attaf veut la paix dans le monde en oubliant que le régime algérien s’est jeté dans les bras de Poutine et soutenir qu’il était d’une « grande humanité » lui dire combien son invasion d’un pays limitrophe était légitime au nom de la lutte anti-occidentale.
Le ministre des Affaires étrangères se propose d’être le médiateur entre la Russie et l’Ukraine, rien que cela. Il s’est enflammé, a porté haut le discours et rappelé la notoriété de l’Algérie à résoudre les conflits mondiaux. On aurait cru voir Boumédiene du temps de son esbroufe.
Le ministre a déploré le manque d’initiative internationale et l’inefficacité des efforts à privilégier le dialogue. L’Algérie, a-t-il affirmé, reste ferme dans sa conviction de mettre tous les moyens afin d’arriver à la paix. Epatant !
Puis, on nous a fait part des rencontres entre lui et des chefs d’Etats connus pour leur exceptionnelle adhésion à la démocratie, comme ceux du continent africain. L’Algérie a un carnet d’adresse des plus fournis en ce domaine.
Ahmed Attaf en sait quelque chose en cette période comme le furent toutes les autres périodes passées. Il sait que l’Algérie a une expérience solide pour conduire à la paix politique et sociale dans son pays comme dans le monde.
Elle n’a jamais mis fin à son combat acharné pour la croissance du nombre de prisonniers politique, pour l’éducation ouverte à la religion et celle du management de la corruption financière.
La paix pour Ahmed Attaf, c’est aux autres de la rechercher, l’Algérie la connaît déjà. Le ministre des Affaires étrangères se propose de partager son expertise avec les pays du monde.
Mais le plus dur pour le ministre aura certainement été de trouver des excuses pour justifier l’absence du président élu à la « Brejnev ». Cours de diction, stage de formation ou prière du vendredi, il était temps que la réunion internationale se termine car il ne lui restait que la cure d’amaigrissement comme justification.
Monsieur Attaf, avant de donner des leçons de démocratie et de conciliation au monde, commencez par en apprendre les bases pour les réaliser dans votre propre pays.
Boumediene Sid Lakhdar