Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales Brahim Merad a été désigné, lundi, en qualité de directeur de campagne du candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelmadjid Tebboune.
Diplômé de l’Ecole nationale de l’administration (ENA), M. Merad a occupé plusieurs fonctions avant d’être nommé ministre de l’Intérieur, des Collectivités locale set de l’Aménagement du territoire en 2022.
En effet, après avoir assuré la fonction de wali dans plusieurs wilayas du pays, dont Ain Defla, Tizi Ouzou, Tindouf, Tiaret, Bechar, Oum El Bouaghi et Médéa, M. Merad a occupé le poste de médiateur de la République.
Comment tout en étant ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation de cette élection, il peut diriger la campagne électorale d’Abdelmadjid Tebboune ? Comment le directeur de campagne peut-il par exemple contester une éventuelle fraude électorale étant ministre de l’Intérieur ?
Dans un scrutin sérieux on ne peut être juge et partie, mais comme la présidentielle du 7 septembre est une mascarade à ciel ouvert, tout est possible.
Ce qui est paradoxal, c’est qu’à l’ère des réseaux sociaux et du village monde, le régime continue de prendre les Algériens qui ont manifesté leur désir de changement pendant le printemps 2019 pour des béotiens. Malgré les assurances finalement fumeusescde Tebboune et son « Hirak béni », aucune leçon n’est tirée de cette dissidence populaire décidément. Bien au contraire. Le mépris du peuple et des institutions est reparti de plus belle.
La rédaction