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Le Mossad derrière l’assassinat d’un scientifique syrien

Il était un expert en armes de longue portée

Le Mossad derrière l’assassinat d’un scientifique syrien

Le Mossad, le service de renseignement israélien, serait à l’origine de l’assassinat du directeur du Centre de recherche scientifique, Aziz Asbar, selon un haut responsable d’une agence de renseignement basée au Moyen-Orient, qui l’a affirmé au journal américain New York Times.

L’antenne 4 du Centre de recherches et d’études scientifiques de Syrie (SSRC) implantée à Masyaf, dans la province syrienne de Hama, a été visée à deux reprises par des frappes présumées israéliennes au cours de ces derniers mois, selon opex360. Elle était dirigée justement par Aziz Asbar. L’opération contre ce dernier a eu lieu le 4 août. 

L’antenne de Masyaf et celle de Barzeh [visée par l’opération Hamilton, menée par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni en avril, ndlr] seraient « spécialisées dans l’intégration d’armes chimiques sur les missiles à longue portée et [les obus d’ »artillerie », selon la BBC.

Israël fait profil bas sur cette affaire.

Pas de réaction officielle en Israël, mais ce n’est pas vraiment étonnant car ce n’est jamais le cas dans ce genre de situation. Benyamin Netanyahu, le chef du gouvernement qui est le seul à pouvoir ordonner une telle opération, ne dit rien.

Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, s’en sort par une pirouette : « Tous les jours au Moyen-Orient, il y a des centaines d’explosions et de règlements de comptes, déclare-t-il à une chaîne de télévision. Chaque fois, on essaie de nous blâmer. Donc, nous ne prenons pas cela au sérieux. »

Censure militaire

Le ministre des Transports et du Renseignement, Israël Katz, affirme lui dans une interview à la radio militaire :  « Si ce que l’on dit sur cet individu est vrai, alors je me félicite qu’il ne soit plus parmi nous. »

Quant aux médias en Israël, ils abondent en commentaires, mais toujours en soulignant qu’il s’agit d’informations de source étrangère, une astuce pour contourner la censure militaire. Ils rappellent qu’Aziz Asbar était chargé du développement d’armes chimiques en Syrie et des missiles à longue portée capables d’atteindre le cœur d’Israël, notamment la centrale nucléaire de Dimona dans le désert du Negev.

Aussi, les médias israéliens ajoutent qu’en trois ans, c’est la quatrième mission d’élimination organisée par le Mossad en territoire étranger contre des experts en armes.

Auteur
Avec RFI

 




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