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Le nom du futur président est dans la tête de tous les Algériens

Présidentielles

Le nom du futur président est dans la tête de tous les Algériens

Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a récemment affirmé avec emphase que le nom du futur président algérien est dans sa tête, ignorant, ou faisant semblant d’ignorer, que ce nom est dans la tête de tous les Algériens.

En effet, si dans les autres pays le nom du Président n’est connu qu’au terme d’un scrutin des plus serrés, en Algérie, en revanche, le vainqueur des élections présidentielles est connu d’avance, « le joueur étant H’mida et l’arbitre n’est autre que le même H’mida ». Du coup, même un môme pourrait conclure que le futur président sera incontestablement H’mida.

Le seul mystère qui reste à élucider pour le moment se limite à cela : est-ce que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, briguera un cinquième mandat ? Sinon, qui sera « le candidat du consensus » entre décideurs ? Et dans les deux cas, le vainqueur est connu d’avance, pour la simple raison que l’heureux candidat sera juge et partie. Un non-événement, comme diraient d’autres.

Le plus surprenant dans l’affaire est qu’en 2019 il y aura encore des candidats-lapins qui accepteraient de jouer le jeu moyennant rétribution, tout en sachant bien sûr qu’ils n’auront aucune chance de l’emporter. Il y en a même qui sont devenus des professionnels en la matière.

Le mérite, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, revient à Abdelaziz Bouteflika qui, au fil des mandats, a pu bâtir un système où l’électeur vote pour voter, le résultat étant hors de sa volonté ; et le lapin participe pour participer, son but étant de se faire un peu de publicité et beaucoup de blé.

Quant aux intérêts supérieurs de l’Algérie, ils attendront le jour où la génération de Djamel Ould Abbès laissera enfin la place à une autre. Une nouvelle génération qui se demandera sûrement qu’a-t-elle pu faire de mal pour hériter d’un tel fiasco, avec par-dessus le marché un endettement sur les bras.

C’est donc sans surprise que sera élu un président en 2019. Il fera naturellement partie de la vieille génération, celle qui croit tout savoir, alors qu’en réalité elle ne sait qu’organiser des élections où le vainqueur est connu d’avance, H’mida en l’occurrence.

Auteur
Ahcène Bettahar

 




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