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Le Parlement européen réclame à l’Algérie de libérer Boualem Sansal

Boualem Sansal

L'écrivain Boualem Sansal emprisonné

Ce jeudi 23 janvier, les députés européens ont voté une résolution pour demander la libération de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie, ainsi que d’autres critiques du pouvoir algérien, écrit l’AFP.

Le texte, soumis par des élus de cinq des huit groupes politiques du Parlement européen (conservateurs du PPE, socialistes, nationalistes d’ECR, libéraux de Renew et écologistes), a été adopté à une large majorité (533 voix pour, 24 contre).

Le Parlement européen «condamne l’arrestation et la détention de Boualem Sansal et réclame sa libération immédiate et inconditionnelle» et «condamne également les arrestations de tous les autres militants, prisonniers politiques, journalistes, défenseurs des droits de l’homme et autres personnes détenues ou condamnées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression».

Rima Hassan, député de la France Insoumie et fervente défenseuse de la cause palestinienne, s’est ainsi opposée à l’adoption de la résolution, ainsi que les eurodéputés LFI Anthony Smith et Emma Fourreau.

Deux autres élus LFI, Manon Aubry et Younous Omarjee se sont également abstenus. Autrement dit, il faudra se rappeler que la France Insoumise est indifférente aux détenus d’opinion algériens pour ne pas dire que cette position est un soutien déguisé au régime de Tebboune-Chanegriha qui réprime le peuple algérien.

L’Algérie ce sont près de 240 prisonniers d’opinion qui croupissent dans les prisons. Ce sont des centaines d’autres qui sont placés sous interdiction de quitter le territoire nationale.

Toutes les ONG de défense des droits humains ont soulevé et dénoncé les nombreuses violations des droits de l’homme en Algérie depuis 2019, soit l’intronisation d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie par l’ancien chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah. 

Riposte Internationale, une ONG basée en France, a pointé dans ses rapports trimestriels et annuels les incalculables atteintes à la liberté, les arrestations de citoyens et leur emprisonnement pour des accusations fallacieuses. 

En debut de semaine, cest le poète Mohamed Tadjadit qui a ete condamné à 5 ans de prison. Le blogueur Merzoug Touati a, lui, écopé de deux ans de prison et Fethi Ghares, le coordinateur du MDS, un parti dissous par les autorités, est lui aussi condamné à deux ans de prison. Bien entendu toutes ces personnes payent cher leur liberté de parole. Et rien d’autre.

Pas loin que mercredi, des lycéens ont été arrêtés suite à leur mouvement de grève national.

La rédaction avec AFP

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