Le Parquet général près la Cour d’Alger a démenti les informations « tendancieuses » faisant état de l’entrée en grève de la faim de 40 détenus de la prison d’El Harrach, dans « la mesure où aucun mouvement de grève » n’a été enregistré au sein de cet établissement pénitencier, a indiqué samedi un communiqué de la Cour d’Alger.
Le parquet général balaie l’information de l’existence d’une grève de la faim à la prison d’El Harrach. Le communiqué de la Cour d’Alger intervient suite « aux informations diffusées par certains organes de presse faisant état de l’entrée en grève de la faim d’une certaine frange de détenus de la prison d’El Harrach en la journée d’hier, vendredi 28 janvier 2022″.
La même source a indiqué qu' »en application des dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger et par souci d’éclairer l’opinion publique, dément ces informations tendancieuses dans la mesure où aucun mouvement de grève n’a été enregistré au sein de cet établissement pénitencier ».
Sentencieuse et menaçante, la cour d’Alger avertit qu’elle « pourrait voir engagée la responsabilité pénale de ses auteurs dans la mesure où les informations de cette nature ont pour but d’impacter négativement l’ordre public et les institutions ».
Depuis trois jours, plusieurs avocats et militants des droits de l’homme ont annoncé le lancement vendredi dernier d’une grève de la faim par 40 détenus d’opinion. Faut-il s’étonner d’un tel démenti ? Assurément non. Pour le parquet, il n’existe pas non plus de détenus d’opinion en Algérie. De même, il n’y a pas d’affaire de suspension de couffins pour ces détenus !
Me Abdelghani Badie a expliqué, jeudi dans la presse que plusieurs détenus parmi les grévistes « ont entrepris cette action, coïncidant avec le 64e anniversaire de le grève les huit-jours, en 1957, pour protester contre l’article 87 bis sur le base dequel ils son accusés de “terrorisme” ».
L. M.