Mercredi 26 décembre 2018
Le pétrole affiche sa plus forte hausse sur une séance en deux ans
Les prix du baril de pétrole new-yorkais et londonien ont enregistré mercredi à la clôture leur plus forte hausse sur une séance depuis novembre 2016, rebondissant au surlendemain d’un plongeon.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février a bondi de 3,69 dollars, ou 8,7%, pour finir à 46,22 dollars.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a de son côté gagné 4,00 dollars ou 7,9% à 54,47 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
« La raison numéro un (du rebond des cours) vient de la récupération des pertes massives subies lundi », a relevé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Après avoir plongé la semaine dernière, les cours avaient de nouveau chuté lundi, le WTI perdant 6,7% et le Brent 6,2%, affectés par les turbulences à Wall Street ainsi que par une potentielle surabondance de l’offre de pétrole.
« Le marché des actions est plus robuste mercredi, et cela fait rebondir dans le même temps les cours du pétrole », a noté Matt Smith de ClipperData.
La Bourse de New York, qui vient de vivre sa pire semaine depuis 2008 et a de nouveau chuté lundi, connaissait également un mouvement de net rebond mercredi, les trois principaux indices de Wall Street prenant plus de 3% peu avant la clôture.
Les cours du brut à New York et Londres demeuraient tout de même en retrait de plus de 35% par rapport à leur récent pic du mois d’octobre, et évoluaient à leur plus bas niveau depuis la fin de l’été 2017.
Du côté des pays producteurs, « l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) évoque une réunion extraordinaire pour envoyer un message clair: que leurs membres ne peuvent plus supporter la chute des cours et qu’ils sont prêts à tout pour l’interrompre », a affirmé Phil Flynn de Price Futures Group.
Le récent plongeon du prix du baril affecte lourdement les finances des membres de ce cartel, qui a déjà décidé début décembre, en compagnie notamment de son partenaire russe, de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier pour soutenir les prix et résorber l’excédent d’or noir sur le marché.
« On sent une nervosité de la part de ces pays qui voient les prix bas du pétrole grignoter leurs budgets », a indiqué M. Lipow.