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Le plagiat, cet acte abominable

TRIBUNE

Le plagiat, cet acte abominable

Dans notre patrie adorée, l’escroquerie, la spoliation, la tromperie… sont devenues la monnaie courante de beaucoup de nos citoyens, elles sont même considérées comme de l’intellect, de bon sens et de l’intelligence.

Jadis, le vol, la rapine, la fraude… sont commis par des brigands, des truands et des voyous généralement illettrés et sans aucune noble éducation. 

À présent, par la bénédiction de notre maudite école que feu Boudiaf a qualifiée de sinistrée, ce genre d’actes odieux et répugnants sont commis par des lettrés pour qui le système éducatif a appris que le succès et la gloire ne se gagnent nullement par l’abondante sueur du front ni par l’utilisation des méninges, mais bien par la tromperie, le mensonge et la fausseté.

En ces temps infects, la réussite et la prospérité sont conditionnées par ces turpides et ces comportements crapuleux : la triche aux différents examens, la présentation des mémoires de fin d’études appartenant à autrui y compris des thèses de doctorat, des créations artistiques et littéraires sont dérobées à leurs auteurs réels par des ignares incultes pour gagner des trophées et des fausses gloires. Du faux, rien que du faux, le plagiat a pris le dessus sur la recherche, l’étude, la créativité, l’illumination et l’exploration.

Lorsque l’université, les écoles supérieures dont la mission est de former de dignes cadres de la nation, des médecins, des ingénieurs, des architectes, des chercheurs… sont affectées par ce mal mortifère, où ce peuple doit-il attendre son salut ? 

Nulle part.

Les jeunes se bousculent vers les embarcations de fortune pour un voyage péril afin d’atteindre l’autre rive de la méditerranée où le rêve est permis. 

Les diplômés prennent la même destination, en sillonnant même les océans pour refaire leurs études sur des bases solides, car leurs certificats, leurs brevets et leurs agrégations ne valent presque rien sur les terres du savoir. 

Le reste de la population, ces gens dépourvus de moyen ou de courage pour traverser la grande bleue, ils lèvent les mains vers le ciel pour que le salut leur tombe d’en haut. Et tous ceux qui ne font pas comme eux, ils les poussent de force vers ces flots ou ils les précipitent avant l’heure vers les cieux. 

Oh, mon Dieu ! Pourquoi, nous n’avons le choix qu’entre les eaux, les cieux et les Adieux ? 

La voix de la raison me répond, mais elle n’est pas venue des cieux : 

Non, ce n’est ni une prédestination, ni une malédiction, ni une imprécation et encore moins la colère des Dieux. 

Soyez si solides que vos monts et ne vous métamorphosez en aucun cas en infimes grains de sable du levant ! 

La voie de la solution est déjà tracée par les grandes nations. Pour sortir de la stagnation et de la régression, libérez-vous de la domination ! Dotez-vous de la conation, de la raison et de l’érudition ! Repoussez l’abomination même si on vous dit qu’elle vient des cieux !

Enrichissez votre imagination… En un mot : c’est dans vos cervelles que réside la solution. 

Auteur
Rachid Mouaci

 




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