Mercredi 3 avril 2019
Le PLD appelle à une réunion extraordinaire des partis démocrates !
Le pouvoir a beau manœuvrer, menacer, multiplier les effets de manche, le mouvement de masse imperturbable s’est élargi et approfondi de jour en jour mobilisant pacifiquement des millions de manifestants. Les événements se précipitent dans l’opacité la plus totale : En un mois, l’Algérie a connu deux remaniements ministériels et un deuxième gouvernement vient d’y être parachuté.
Mais dans ce contexte délétère, quelle dimension prend la démission officielle de Bouteflika et quel rôle est en train de jouer Gaid Salah dans le nouveau rapport de forces ?
A chaque fois que le système par le passé, a été sérieusement ébranlé dans ses assises, celui-ci a pu rebondir en piétinant les principes qui le fondent, l’essentiel pour lui étant de tirer son épingle du jeu et de perdurer.
Ainsi, au début des années 80, celui-ci renie purement et simplement « le socialisme » pourtant gravé dans le marbre de la constitution pour le libéralisme sauvage et vers la fin de la même décennie, il renonce au monopole du pouvoir en scellant une alliance avec l’islamisme politique, au risque de saper à jamais les fondements de l’Algérie et de la précipiter dans le linceul de l’Etat théocratique. Mais grâce aux efforts conjugués de l’ANP et des forces patriotiques du pays, le projet du FIS avorte en 1992.
Ainsi, le système inaugure une nouvelle ère politique dont l’objectif essentiel a été de contrarier l’émergence d’un véritable projet de société démocratique en frayant dans les eaux fangeuses de l’islamisme politique et en s’appuyant sur une oligarchie financière sortie de son aile et nourrie à la mamelle de la rente.
2019 n’est pas 1992 ! Le jaillissement grandiose du peuple au grand jour déjoue les plans machiavéliques du système et exige l’instauration d’une République libre et démocratique. C’est pourquoi les démocrates ont la responsabilité historique de ne pas décevoir de tels espoirs car le système comme les islamistes feront tout pour saborder l’instauration d’une République moderne et démocratique.
Si les démocrates veulent réellement ouvrir la voie à l’Etat de droit, ils doivent à tout prix éviter de se présenter face à leurs ennemis en rangs dispersés et se décider à se retrouver ensemble autour d’une table, exclusivement entre démocrates, loin des partis-états et des partis islamistes et ce afin de tracer d’un commun accord une feuille de route unique et imposer une alternative crédible.
Proposition est faite aux partis démocrates (RCD, FFS, PT, PST, Jil Jadid, Union pour le Changement et le Progrès… ) de se retrouver après concertation, le samedi 13 avril 2019 à 10 heures au siège de l’un des partis suscités ou bien à défaut au local du PLD, afin d’analyser la situation politique du pays, et mettre en place un plan d’urgence pour affronter les représentants du système et ceux des partis islamistes, lors de la transition qui s’imposera à tous, pour l’édification d’une Algérie républicaine, démocratique, moderne, sociale et laïque.
Alger le 3 avril 2019,
Le coordinateur du PLD,
Mustapha Hadni.