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Le pouvoir judiciaire et la mainmise du militaire sur le pouvoir politique, dénonce le Carré

Dans une déclaration

Le pouvoir judiciaire et la mainmise du militaire sur le pouvoir politique, dénonce le Carré

Dans un communiqué rendu public, le collectif le Carré pointe les derniers développements survenus dans le pays, à l’ombre de l’épidémie du coronavirus et observe la mainmise sur l’appareil judiciaire. Lecture : 

Ali Haddad, Ahmed Mazouz et Abdelhani Zaâlane, hommes d’affaires pour les deux premiers et ex-ministre des Transports pour le troisième, ont tous pour particularité d’avoir été proches de l’ancien président déchu, Bouteflika. Tous les trois ont vu, dans l’après-midi du mercredi 24 mars 2020, le verdict final de la Cour d’Alger tombés : 4 ans pour Haddad, 4 ans pour Mazouz et l’acquittement total pour Zaâlane.

Un peu plus tard dans la journée, cette même cour annoncera le maintien en mandat de dépôt des militants Slimane Hamitouche et Samir Belarbi, quant au journaliste Khaled Drareni qui était auparavant sous contrôle judiciaire, il se voit aujourd’hui sous mandat de dépôt. Ils sont tous les trois poursuivis pour des motifs d' »atteinte à l’unité nationale » et « attroupement non-armé » et ce, pour avoir pris part un samedi 7 mars à des manifestations pacifiques.

Le pouvoir judiciaire algérien se résume donc aujourd’hui à emprisonner des militants n’ayant eu « pour tort » que le fait d’avoir participé à des manifestations et en parallèle à alléger de la plus aisée des manières les sentences prononcées à l’encontre des véritables criminels.

C’est dire l’état dans lequel se trouve l’appareil judiciaire algérien, appareil qui a priori semble répondre à une logique paradoxale : « punir les innocents et acquitter les coupables ».

Mais, cette irrationalité de la justice pourrait avoir une explication dans le fait que cet appareil ne soit pas, comme stipulé dans la « Constitution”, indépendant de tout autre pouvoir.

Les derniers événements éclaircissent encore un peu plus la trouble réalité dans laquelle se trouve le pays : la junte militaire se sert de l’impunité comme instrument majeur dans la régénération et le recyclage de ses anciens puissants appareils tortionnaires, réconfortant sa mainmise sur le pays.

« L’impunité, c’est la négation de la vérité et de la justice dont l’esprit habite l’être politique réhabilité par le peuple ».

Le Carré condamne fermement ces dangereux agissements et dérives dignes des régimes dictatoriaux de temps révolus.
Nous exprimons notre profonde compassion avec l’ensemble des détenus arbitrairement incarcérés dans les geôles de la bastille absolutiste d’El-Harrach, de Koléa et bien d’autres.

#Stop_répression
#Libérez_les_détenus
#Libérez_mon_opinion
#Libérez_la_justice
#Transition_démocratique
#Dictature
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#LeCarré

 




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