Vendredi 12 avril 2019
Le pouvoir verrouille les accès à Alger, des arrestations sont signalées
Le pouvoir représenté par le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah et le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a décidé de fermer Alger aux manifestants.
A défaut de répondre aux revendications du peuple, le pouvoir use de la stratégie de l’étouffement et de la manoeuvre pour tuer le mouvement populaire. Depuis jeudi soir, d’importants renforts de services de sécurité ont été déployés à Alger et ses alentours.
Ce vendredi, jour de manifestation, tous les grands axes routiers sont bloqués par les gendarmes. A l’est, comme à l’ouest, les unités de la gendarmerie ont mis en place des barrages filtrants très sévères pour retarder les véhicules. ET à hauteur de Boudouaou, la circulation est carrément arrêtées pour empêcher les manifestants venant de l’est (Kabylie) d’atteindre la capitale.
Par cette ignoble méthode, il est clair que le pouvoir est décidé à laisser mourir les revendications populaires sur le bitume. De nombreuses interpellations sont opérées parmi les personnes qui vendent des drapeaux ou remettent de l’eau aux manifestants. La police anti-émeutes procède aussi à l’arrestation des personnes soupçonnées d’être des meneurs.
La rupture se dessine plus que jamais entre les ronds-de-cuir qui squattent le pouvoir et ce peuple décidé à recouvrer sa souveraineté sur le pays.
Malgré la ceinture répressive qui enserre Alger, les citoyens sont au rendez-vous et sont sortis en masse pour « vendredire » au pouvoir ses exigences. Les mêmes depuis le 22 février : « Dégagez ! »